Pour cette 33e halte parisienne (ou presque), 53 ans après leur premier Olympia, les Stones auront encore fait l'évènement, alors que l'année a tout de même été pourvue en grandes affiches avec U2, Depeche Mode, Guns & Roses au Stade de France ou encore Metallica à Bercy. Autant de groupes majeurs qui ont aussi contribué à écrire la longue histoire du rock.
Il en revenait cependant, statut de légende oblige, à Mick Jagger, Keith Rchards, Charlie Watts et Ron Wood, 293 ans à eux quatre, d'inaugurer cette impressionnante U Arena remplie par 40.000 spectateurs, toutes générations confondues. Mais pas de quoi intimider nos septuagénaires, qui, l'an dernier, faisaient chavirer 500.000 âmes cubaines à La Havane.
Mais arriveraient-ils à surprendre? Aux premières percussions de "Sympathy For the Devil" qui résonnent, on se dit que oui. Habituellement réservé aux fins de concerts, ce titre emblématique, vient remplacer le sempiternel "Start Me Up" pour offrir une entame plutôt endiablée.
Derrière Jagger, qui se déhanche déjà sans compter, et les "Woo woo! Woo woo!" des choristes, les quatre écrans géants verticaux pavent de rouge la salle. L'enfer sonne d'ailleurs pas mal dans l'immense salle, preuve qu'elle semble taillée pour des spectacles d'envergure.
Keith Richards et Ron Wood arrivent d'un pas décidé et lâchent leurs riffs synchro. Ce ne sera pas toujours le cas. Mais qu'importe, le son monte d'un coup et comme l'indique le morceau suivant: "It's Only Rock'n Roll".
"Ca va Paname ? Bienvenue à l'U Arena, on est tous des vierges ce soir ici", s'exclame en français Mick, vêtu d'une veste à motif fleurs.
'La danse des canards'
A ses côtés, le visage quasi momifié par les rides et le bandana qui masque sa calvitie, Keith est déjà hilare, cigarette au bec. Il le sera toute la soirée, et ce n'est pas de massacrer les intros de "Paint it Black" et "Under my Thumb", ou saboter le riff de "Jumpin' Jack Flash" qui le contrariera.
Le public ne lui en veut d'ailleurs pas. Il sait, il aime quand même, il prend comme c'est. Parce que dans le rock des Stones, c'est l'énergie qui prime. Et devant l'imperturbable métronome qu'est Charlie Watts à la batterie, sorte de François Mitterrand avec des baguettes, celui qui en a à revendre c'est bien Jagger.
Il faut le voir courir, guincher, agiter ses bras, sans arrêt ou presque plus de deux heures durant. Et surtout poser sa voix, quasiment sans fausse note, bien soutenu par les choristes sur "You Can't Always Get What You Want" ou "Let's Spend the Night Together", qui a été choisie par les internautes.
"On n'avait pas +la danse des canards+", blague-t-il alors, lui qui la maîtrise tant. Plus tard, il nous apprendra qu'"Emmanuel Macron est quelque part par là".
Si la seconde partie du concert voit s'enchaîner les gros tubes dont l'hymne funky "Miss You" dans une version déchaînée, ce sont les titres blues qui offrent de beaux moments de frissons, comme "Tumbling Dice", la reprise de Buddy Johnson "Just Your Fool" et surtout "Midnight Rambler" dans une version épique.
Vient enfin le rappel, avec l'insurpassable "Gimme Shelter" dont l'intro est cette fois parfaitement exécutée par Keith Richards (on ne gâche pas la plus belle chanson de son répertoire) et le refrain magnifié par la choriste Sasha Allen, presque du niveau de Lisa Fisher qui la précéda pendant 26 ans.
"Satisfaction", la bien nommée boucle enfin le show. Oui il y avait de quoi en avoir.
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