Autre grand débat, celui qui sera consacré à la lutte contre le "terrorisme" sur internet, en présence des représentants de quatre géants du web: Google, Facebook, Twitter et Microsoft.
Après la libération de Raqa, ancien fief syrien de l'organisation Etat islamique (EI), le sort des dizaines de combattants étrangers prendra une importance toute particulière pour ce G7. Il y sera aussi question d'échanges d'informations entre les Etats afin de lutter efficacement contre ce phénomène.
Entre 25.000 et 30.000 personnes d'une centaine de nationalités différentes (dont 5.000 viennent d'Europe) forment ce contingent entraîné qui pourrait essaimer à travers la planète et obliger de nombreux pays à faire face à cette "diaspora du retour", a récemment expliqué le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, qui présidera ce G7.
"Il s'agit de la plus grande légion étrangère jamais vue", a insisté M. Minniti en soulignant l'importance pour l'Europe de "disposer d'un processus de contrôle aux frontières sous peine de courir le risque que ces combattants ne viennent s'ajouter au terrorisme spontané".
Outre les ministres canadien, français, allemand, japonais, britannique et américain, les commissaires européens Dimitris Avramopoulos (Migrations) et Julian King (Sécurité), ainsi que le secrétaire général d'Interpol, l'Allemand Jürgen Stock, participeront aux débats qui se dérouleront essentiellement vendredi matin.
La journée de jeudi sera consacrée à la cérémonie de bienvenue ainsi qu'à la traditionnelle photo de famille.
Géants du web
Egalement à l'ordre du jour, la lutte contre le terrorisme sur internet bénéficiera de l'expertise d'éminents représentants des quatre géants du web annoncés.
Google a envoyé son conseiller et directeur de la politique publique Nicklas Lundblad, Microsoft son vice-président pour les affaires européennes John Frank, Facebook son responsable pour les politiques antiterroristes Brian Fishman et Twitter son chef des relations publiques Nick Pickles.
"Le web est décisif dans le processus de radicalisation. Plus de 80% des conversions et des radicalisations se font sur internet", a assuré Marco Minniti.
En conviant à la table des discussions ces quatre groupes stratégiques, qui gèrent les données personnelles de millions d'utilisateurs, les sept pays les plus puissants du monde espèrent aboutir à un engagement commun dans la lutte contre le terrorisme à l'occasion de la déclaration finale du G7 prévue vendredi.
En juin, Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube (Google/Alphabet) avaient annoncé la création du Forum mondial de l'internet contre le terrorisme, une initiative visant à agir contre les contenus jihadistes sur la toile.
"Nous sommes convaincus qu'en travaillant ensemble, en partageant les meilleurs éléments technologiques et opérationnels de nos efforts individuels, nous aurons un plus grand impact sur la menace causée par le contenu terroriste en ligne", avaient-ils alors déclaré dans un communiqué commun.
Ils avaient aussi promis plus de collaboration avec des spécialistes de la lutte antiterroriste, dont des "gouvernements ou des groupes issus de la société civile".
Quelque 2.000 policiers et militaires seront mobilisés pour assurer la protection des délégations et prévenir tout risque d'attentat pendant la durée du G7 à Ischia.
La petite île touristique, située à une trentaine de kilomètres au large de Naples, a été choisie par le gouvernement italien pour sa valeur symbolique après le séisme qui l'a endeuillée le 21 août.
Mais les forces de l'ordre s'attacheront aussi à éviter tout débordement des inévitables cortèges anti-mondialisation.
Quelques centaines de personnes devraient embarquer du port de Naples jeudi matin pour un défilé, autorisé par les autorités mais qui sera maintenu à distance de l'hôtel où sont attendues les différentes délégations.
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