"Et voilà le retour à peine déguisé de la police de proximité", titre en pages intérieures Libération pour qui "beaucoup de questions restent en suspens".
"Voici la police de proximité", lance Denis Daumin, de La Nouvelle République du Centre-Ouest. "Ne dites pas police de proximité mais police de sécurité du quotidien", répond Bernard Stéphan, dans La Montagne Centre France, précisant qu'"avec Emmanuel Macron les mots sont toujours pesés au trébuchet."
"Vous avez demandé la police, ne quittez pas, voilà la mystérieuse +police de sécurité du quotidien+", ironise l'Est Républicain dans son éditorial. Sur le même ton, Hervé Favre, de la Voix du Nord, écrit : "Qu'on se le dise, la +police de sécurité du quotidien+ lancée par Emmanuel Macron ne sera pas le retour à la +police de proximité+ créée par Jospin".
Pour Jean-Marc Chevauché, du Courrier Picard, le président de la République "invente des noms, à coller sur des concepts maintes fois rabâchés". "Il faudra une enquête approfondie pour déterminer en quoi la police du quotidien se démarquera de l'ex-police de proximité. Pour l'instant, c'est très ambitieux et plutôt conceptuel", s'agace Didier Rose, des Dernières Nouvelles d'Alsace.
'La sécurité a horreur du vide'
"Les contours de ce nouveau bazar sont encore flous", s'inquiète Jean-Marc Chevauché, du Courrier Picard. Un avis partagé par Hubert Coudurier, du Télégramme. Pour lui, "la mise en place de cette police de sécurité du quotidien demeure floue." Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne, regrette qu'Emmanuel Macron n'ait pas été : "assez précis dans l'exécution du chantier".
Et Yolande Baldeweck, dans L'Alsace, de souligner : "qu'au-delà des paroles", il faudra "des moyens" et "des actes". "La sécurité a horreur du vide", prévient L'Est Républicain. "L'objectif est affiché?: il faut désormais en garantir le financement", martèle Michel Klekowicki, du Républicain Lorrain.
"Quel budget? Quels effectifs? Quels dispositifs? Et surtout quelles missions?", s'interroge Maurice Bontinck, de la Charente Libre. Yann Marec, lui trouve la réforme : "trop courte en termes de moyens".
Emmanuel Macron a présenté sa réforme "avec un arsenal de mesures policières et judiciaires. C'est sur les résultats qu'il sera jugé par les Français", prévient Yves Thréard, dans Le Figaro.
"On verra alors si Macron mérite le titre de premier flic de France", conclut Hubert Coudurier, du Télégramme.
Devant les 500 plus hauts responsables de la police et de la gendarmerie, Emmanuel Macron s'est engagé mercredi à donner aux forces de l'ordre les moyens d'être "plus efficaces", en particulier avec la création d'une "police de sécurité du quotidien" dont le rôle reste à définir.
La police de proximité avait été instaurée par Lionel Jospin en 1997 puis supprimée par Nicolas Sarkozy, en 2012.
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