Le surveillant a été mis en examen pour "violences aggravées par personne dépositaire de l'autorité publique dans des locaux de l'administration" et a été placé sous contrôle judiciaire, a précisé la procureure, Dominique Laurens.
Le détenu avait mis en cause trois surveillants. Les deux autres ont été laissés libre à l'issue de leur garde à vue.
Le parquet de Meaux a ouvert mercredi une information judiciaire pour violences aggravées contre le surveillant qui a été mis en examen et contre X pour viol.
L'enquête va donc se poursuivre pour vérifier les accusations du détenu. Le juge d'instruction en charge du dossier a sollicité des "expertises complémentaires", pour "vérifier la compatibilité de certains objets avec la lésion constatée sur la personne du détenu", a précisé Mme Laurens.
Les trois surveillants ont nié les accusations de viol, mais le surveillant mis en examen a reconnu les violences lors de sa garde à vue, a-t-elle dit.
Les faits se seraient déroulés fin septembre, avaient indiqué à l'AFP des sources proches de l'enquête.
Selon M6 qui a révélé l'affaire, "après une tentative de rébellion" le détenu "aurait été immobilisé par trois surveillants" et "l'un des surveillants l'aurait alors violé à l'aide d'une matraque".
Une enquête avait été ouverte après la plainte du détenu. Il a depuis été transféré dans un autre établissement, a indiqué à l'AFP une des sources proches du dossier.
L'objet incriminé serait en fait une barre de sondage, servant à tester l'intégrité des barreaux, selon l'une de ces sources.
"Solidarité"
Mardi soir, quelque dizaines de surveillants se sont rassemblés dans le calme devant le commissariat de Meaux en "solidarité" avec leurs trois collègues, alors en garde à vue.
"Il faut arrêter de jeter l'opprobre sur toute une profession, sur des agents qui ne sont a priori coupables de rien. L'administration pénitentiaire n'a d'ailleurs jusqu'à présent pris aucune mesure contre eux", avait dit à l'AFP le secrétaire général CGT Pénitentiaire Christopher Dorangeville, lors de la manifestation.
L'administration pénitentiaire avait déclaré le 11 octobre qu'une "demande d'explication" avait "été adressée aux agents concernés afin de prendre les mesures adaptées".
Elle précisait que la direction de l'établissement avait elle-même "avisé" le parquet.
"N'ayant pas accès au dossier médical, nous ne pouvons pas donner d'indications sur l'état de santé de la personne détenue", avait-elle ajouté.
"Ces allégations sont infondées et impossibles, avait réagi auprès de l'AFP un représentant syndical préférant garder l'anonymat. Le détenu était en quartier disciplinaire et il n'y a pas de barre de sondage à cet endroit"
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