Le conseil d'administration de Rennes, 15e de L1, "s'est réuni comme prévu ce (mardi) matin à 11h00 à la Piverdière", centre d'entraînement des Bretons, et le communiqué est tombé vers 17h00. René Ruello a ainsi "été confirmé à l'unanimité dans ses fonctions de président" et les membres du CA "se sont étonnés des rumeurs et articles de presse sans fondement parus ces derniers jours à propos d'une hypothétique révocation" du dirigeant. En deux phrases, le club a éteint le tourbillon médiatique.
Informations contradictoires
Lundi, le site internet du quotidien 20 Minutes avait annoncé que René Ruello était démis de ses fonctions, information qu'une source proche du club et généralement très bien informée avait confirmée à l'AFP, précisant que le sort de l'entraîneur Christian Gourcuff était lui aussi scellé.
Ouest-France, L'Équipe, France Bleu... Tous les médias suivant le club de près avaient annoncé la mise à l'écart du dirigeant, revenu à la tête des rouge et noir pour un troisième mandat à l'été 2014.
Le nom d'Olivier Létang, ancien directeur sportif du Paris SG, revenait aussi unanimement pour remplacer M. Ruello à la tête du club.
Certains médias avançaient même que l'arrivée de M. Létang constituerait la première étape d'un projet à plus long terme de cession du club, décidé par François-Henri Pinault, propriétaire du club depuis 1998 avec son père François Pinault.
Pour le poste d'entraîneur, le nom de Christophe Galtier revenait avec insistance, suivi de près par celui de Claude Puel et même Rémi Garde.
Pourtant, dès lundi soir le dirigeant rennais avait affirmé ne pas être "au courant" de son éventuelle mise à l'écart.
Pendant ce temps, Christian Gourcuff avait dirigé le plus normalement du monde les séances d'entraînement de lundi après-midi et mardi matin, pendant que se déroulait le CA devant statuer sur son sort et celui de M. Ruello.
Pression maximale
L'homme d'affaires de 68 ans, qui avait déjà occupé ces fonctions de 1990 à 1998, puis de 2000 à 2002, a réussi à trouver les mots pour conserver le soutien de son conseil d'administration, ce qui va permettre au club de se reconcentrer sur ses échéances sportives immédiates.
Actuellement riche de 6 points, soit autant que le 19e Dijon, Rennes voit se profiler un match sous haute tension contre le Lille de Marcelo Bielsa qui le suit immédiatement au classement.
Samedi dernier, après une défaite 2-0 chez le rival régional honni de Guingamp, marquée par une nouvelle prestation très décevante des joueurs, quelques supporters rennais avaient tenté d'envahir le terrain.
Le lendemain, le Roazhon Celtic Kop, principale association de supporters rouge et noir, qui avait "invité" Christian Goucuff à démissionner au début du mois dans un communiqué, avait suspendu des banderoles au Roazhon Park et au centre d'entraînement de la Piverdière: "dégagez !", "Vous souillez nos couleurs", "Bougez-vous !", "Gourcuff dégage !"
Un ras-le-bol provoqué par le bilan sportif calamiteux (1 victoire depuis le début de la saison, 5 sur les 28 derniers matches de Ligue 1) d'un entraîneur et d'un président qui ont lié leur sort au nom de leur longue amitié.
Samedi, la pression sera maximale sur une équipe qui n'a pas brillé par ses qualités morales depuis le début de la saison et une nouvelle contre-performance pourrait vite raviver le feu qui couve sous les braises.
A LIRE AUSSI.
Rennes: virés ou pas virés ? Imbroglio à la tête du Stade Rennais
Après Dembélé, Ntep quitte Rennes pour la Bundesliga
Ligue 1: PSG et Monaco bêtes affamées, OL et OM bêtes blessées
Ligue 1: la valse des entraîneurs se poursuit, avec le départ de Ciccolini
Ligue 1: Lorient-Montpellier et Nancy-Caen, le carré de la peur
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.