On savait le Stade Rennais en crise sportivement, avec sa 15e place, ses 6 points après 9 journées - autant que le 19e du championnat, Dijon -, et ses 5 petites victoires depuis le début de 2017, soit 28 matches de Ligue 1.
On ne soupçonnait pas forcément à quel point la situation était confuse en interne.
En fin d'après-midi, le quotidien 20 Minutes annonçait que René Ruello était démis de ses fonctions, information qu'une source proche du club et généralement très bien informée confirmait à l'AFP, précisant que le sort de l'entraîneur Christian Gourcuff était lui aussi scellé.
Cette source ajoutait même que l'ancien directeur sportif du Paris SG, Olivier Létang, pourrait bientôt être désigné comme nouveau président par le propriétaire du club, François-Henri Pinault, alors que l'ex-entraîneur de Saint-Étienne, Christophe Galtier, pourrait devenir le nouvel entraîneur.
Défaite houleuse et propos outranciers
Mais à son arrivée à la Piverdière, centre d'entraînement de Rennes, René Ruello assurait pourtant : "Je viens d'avoir François Pinault au téléphone, il me dit qu'il n'est pas au courant" à plusieurs journalistes présents sur place.
Et c'est peut-être là que réside le malentendu, car M. Ruello parle de François Pinault qui a acheté en 1998 le club et qui reste très impliqué dans son fonctionnement. Or, selon les informations de l'AFP et des médias le donnant partant, c'est François-Henri, son fils, à qui il avait cédé les rênes du club il y a quelques années, qui aurait tranché.
Contacté par l'AFP, le service de presse du club n'avait rien à ajouter au déclarations de son (encore ?) président et assurait ne pas avoir de communication à faire dans la soirée.
Ce nouvel épisode croquignolesque intervient deux jours après une défaite houleuse dans le "celtico", le derby contre le voisin et rival de Guingamp (2-0), marquée par une prestation navrante des joueurs, une tentative d'envahissement de la pelouse par les supporters rennais et des propos outranciers du président Ruello après le match à l'encontre de l'arbitre Frank Schneider.
René Ruelle avait qualifié l'arbitre de "prétentieux entêté et sûr de lui". "Comme tous les prétentieux, c'est un imbécile. Il est bien regrettable de confier le sifflet à des profils aussi caricaturaux. En plus, nous les payons royalement", avait-il tempêté dans l'Equipe.
Une sortie qui lui vaut une convocation devant le Conseil National de l'éthique de la Fédération française de football et qui n'a certainement pas plu aux propriétaires du club, mais qu'il a pourtant assumée lundi.
"Je ne regrette rien de mes propos envers l'arbitre Monsieur Schneider. J'assume et je redis la même chose", a-t-il déclaré dans un entretien à la chaîne d'information CNews diffusé dans la soirée.
Sorts liés
René Ruello, revenu en mai 2014 à la tête du club rouge et noir, avait lié la semaine dernière son sort à celui de Christian Gourcuff, son ami personnel qu'il avait fait venir à l'été 2016 à la tête de l'équipe première, et qui était de plus en plus contesté.
"Vous pouvez lire ou entendre tout et n'importe quoi sur l'avenir du coach, sur le match à Guingamp, mais sachez une chose: tant que je serai président du Stade Rennais, Christian sera entraîneur. (...) Si ça ne va pas et que l'un des deux doit partir à un moment donné, je partirai avant le coach", avait-il déclaré devant les joueurs, mercredi dernier.
L'échec de Gourcuff à installer son immuable 4-4-2 auprès d'un effectif pourtant sensiblement remanié cet été, avec 37 millions d'euros investis pendant le mercato, rendait la situation difficilement tenable pour les deux hommes.
En attendant un éclaircissement de la situation assez urgent, alors que se profil un match déjà décisif contre Lille, 16e, samedi au Roazhon Park, Christian Gourcuff dirigeait bien, lundi, la première séance d'entraînement de la semaine...
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