Le 2 octobre 2017, au centre pénitentiaire de Condé sur Sarthe, près d'Alençon (Orne) Mahinui Hiro avait arrosé deux surveillants et un officier, avec l'eau bouillante de sa cafetière.
Il voulait changer de prison
Incarcéré en juin 2006 pour 25 ans de réclusion criminelle, le détenu avait été placé en régime carcéral contraint mais n'acceptait pas cette situation. Il voulait changer de prison pour aller suivre une formation. " J'ai craqué ", a-t-il admis devant le tribunal, lors de son jugement sous la surveillance des forces spéciales pénitentiaires (Eris), lundi 16 octobre 2017.
L'agression dure quatre secondes
Sur une vidéo diffusée durant le procès, tout va très vite, quelques secondes : l'officier ouvre la porte de la cellule, constate que le détenu est près de la porte, lui demande de reculer. C'est alors que le détenu asperge le groupe de surveillants avec l'eau bouillante de sa cafetière.
Didier Vauloup, l'officier victime de cette agression :
Didier Vauloup
Le surveillant Teddy Wujda Rodriguez a, lui, été brûlé au second degré. Dans un ultime réflexe, il avait mis son bras devant sa figure :
Teddy Wujda Rodriguez
Quinze jours après l'agression, le surveillant porte toujours un immense pansement, sur tout son bras. Il restera marqué à vie. Le tribunal a condamné le détenu à verser plus de 3 500 euros de dédommagement aux victimes de son agression.
Des détenus imprévisibles
Pour Emmanuel Guimarès, du syndicat FO pénitentiaire, le comportement des détenus est imprévisible :
Emmanuel Guimarès
Lors de ses réquisitions, le Procureur de la République a évoqué des " faits dramatiques ", de la " gravité ", de la " lâcheté de la part du détenu ", une " préméditation constituée ", et souligné le grand professionnalisme des surveillants. Il a aussi demandé la confiscation de la bouilloire du détenu.
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