Dans un communiqué intitulé "au secours", la maire honoraire des 15e et 16e arrondissements de la ville se demande: "Pourquoi la République ne protège pas ses enfants?", dénonçant "une +guerre+ de territoire qui confronte la loi de la Rue à la loi de la République".
En 2012, Samia Ghali, alors sénatrice et maire de secteur, prônait un recours à l'armée dans le nord de la ville, particulièrement touché par les règlements de compte. "J'assume encore aujourd'hui cette position car la vraie question n'est pas de savoir ce qu'on doit faire, mais qui veut agir!", a-t-elle lancé.
La sénatrice s'est émue d'une "hypocrisie générale qui s'abat sur nos cités comme un fléau: peut-on uniquement se satisfaire des bonnes statistiques sur les règlements de compte?"
En 2017, huit hommes sont morts dans des règlements de compte selon un décompte de l'AFP, contre 19 à la même période en 2016, une année particulièrement meurtrière.
"Derrières ces chiffres, je vois des lieux, des prénoms et des peines", décrit Samia Ghali, "Alors la réponse est non, les choses ne s'apaisent pas".
La sénatrice des quartiers Nord dénonce aussi des écoles qui s'enfoncent "dans l'insalubrité", la fermeture de PMI, "les équipements sportifs de proximité fermés faute d'entretien", ou encore le métro et le tramway qui s'arrêtent "à l'entrée de nos quartiers".
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