Aux cris de "Médiation bidon, Hulot démission", "On a voté, transférez l'aéroport", des "riverains en colère", soutenus par des élus et trois associations favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, se sont rassemblés pendant environ une heure devant le Hall 1 de Nantes-Atlantique, barré d'une banderole proclamant "Transféré".
Ce "déménagement", symbolisé par des boîtes disséminées à l'entrée de l'aéroport, vise à "montrer le ras-le-bol des riverains qui croyaient qu'en octobre 2017 l'aéroport serait fait et aurait déménagé et on est encore à réfléchir sur son devenir. C'est intolérable", a déclaré Alain Mustière, président de l'association "Des ailes pour l'Ouest".
Alors que le gouvernement a confié en juin à trois médiateurs une mission de six mois au maximum pour débloquer ce dossier enlisé depuis des années, "il nous reste 48 jours pour l'emporter", a lancé Joël Sauvaget, porte-parole du Coceta, collectif de citoyens de Saint-Aignan-de-Grandlieu, commune située en bout de piste de l'aéroport nantais.
"C'est maintenant qu'il faut se bouger parce qu'on a plus que des doutes sur l'impartialité de la médiation", a souligné M. Sauvaget, exprimant les critiques de nombreux partisans du nouvel aéroport nantais à l'encontre du ministre de la Transition écologique, qu'ils accusent d'ingérence dans la médiation, ce que Nicolas Hulot réfute.
"On se demande si Nicolas Hulot n'influence pas de manière directe cette médiation en faveur du maintien de Nantes-Atlantique", a renchéri Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan, venu également porter la parole des riverains "impactés de manière très forte" par le trafic aérien.
"Notre santé est mise en difficulté au regard des pics de nuisances acoustiques", a ajouté M. Lemasson, qui menace de porter plainte contre l'Etat pour "mise en danger de la vie d'autrui".
"La vie devient impossible et c'est un danger permanent pour nos enfants", a affirmé Josiane, une habitante de Saint-Aignan qui vit "juste sous les avions" et qui attend "depuis 40 ans le déménagement de l'aéroport". "Il faut qu'Emmanuel Macron ait le courage de prendre la bonne décision", a-t-elle dit.
Le Premier ministre Edouard Philippe a promis que le gouvernement trancherait avant Noël.
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