Mardi, 16h30, Céline Séminel sonne à la porte de l'appartement de John Hachémi. Chaque semaine, la bénévole de l'association ACAPI (soutien scolaire et apprentissage du français à Caen) et institutrice à la retraite, se rend chez ce jeune Afghan de 18 ans arrivé à Caen (Calvados) il y a deux ans.
Les bases de la langue française
"Aujourd'hui on va voir le masculin, féminin, singulier et pluriel", lui explique-t-elle en ouvrant un cahier d'exercices. Elle suit John depuis un an et elle a constaté de fulgurants progrès. "Le plus difficile au départ était que John n'a jamais été scolarisé dans son pays. Il n'avait aucune base de lecture et d'écriture". Il a donc fallu tout reprendre à zéro. Aujourd'hui John est capable de comprendre une conversation et de répondre par de courtes phrases. "C'est très compliqué pour moi, explique-t-il mais ça va mieux", conclut-il en rigolant.
Réussir ses examens
John Hachémi a pour modèle son frère, installé à Caen depuis huit ans, qui parle parfaitement le français. Les deux hommes travaillent d'ailleurs ensemble au Café Mancel, dans l'enceinte du château de Caen. John y est apprenti serveur et, s'il met les bouchées doubles lors de ses cours de français, c'est en vue de réussir son examen. "Et aussi pour avoir ses papiers. Il doit bien maîtriser notre langue, explique Céline, chaque semaine, je vois qu'il y met du coeur et qu'il ne fait pas semblant".
Céline se rend également le mercredi dans une famille turque où un frère et une soeur apprennent également le français. "Je sers aussi parfois de liaison entre les professeurs et la famille", explique-t-elle.
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