Une victoire au Stade de France et les Bleus iront au Mondial, leur sixième d'affilée. Ils iront aussi directement en Russie s'ils obtiennent un résultat équivalent ou supérieur à celui de la Suède (2e), qui se déplace aux Pays-Bas.
Sinon, il faudra passer par les barrages, un gros échec pour le finaliste de l'Euro et une étape angoissante pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont alterné le bon et le décevant tout au long de ces éliminatoires.
"Je ne me voile pas la face: on n'est pas les plus beaux", a d'ailleurs concédé le sélectionneur: mais "on ne fait pas exprès, je préférerais avoir un match pas important demain (mardi)".
Après son piteux nul contre le Luxembourg début septembre (0-0), l'équipe de France a pourtant remporté un succès essentiel samedi en Bulgarie (1-0), où elle n'avait plus gagné depuis 1932.
Répondre aux sceptiques
Elle est en tête de sa poule et a son destin en main. Seulement voilà: malgré l'écart de niveau sur le papier, les Bleus n'ont pas maîtrisé leur match, disputé sous la pluie battante de Sofia.
La deuxième période a été très difficile, la triplette offensive trop maladroite, puis les critiques nombreuses à l'endroit d'une équipe qui semble peiner à se construire une identité de jeu.
Recevoir le Belarus au Stade de France est l'occasion idéale pour répondre aux sceptiques. Avant-dernière de la poule, la sélection d'Europe orientale n'est que 77e au classement Fifa. Elle n'a marqué qu'un but à l'extérieur et n'a gagné qu'une fois, chez elle, contre la Bulgarie (2-1).
Déjà éliminés, les Bélarusses ne jouent plus rien. Ils veulent terminer "avec dignité" ces éliminatoires et rêvent de décrocher, comme au match aller (0-0), le point du match nul contre la France, a expliqué l'entraîneur Igor Kriushenko. Ils sont en outre privés de leur attaquant Nikolai Signevich, suspendu.
Bref, la voie est libre pour les Bleus. "Au bout de ce match, il y a la qualification pour la Coupe du monde. On y travaille depuis deux ans, c'est la dernière étape", a insisté Hugo Lloris.
Pour amener "un peu de fraîcheur", Didier Deschamps a annoncé qu'il y aurait quelques changements dans le onze de départ.
'Dernière étape'
Ils devraient d'abord concerner l'attaque. L'avant-centre Alexandre Lacazette (14 sélections, 1 but), qui avait une belle occasion à saisir contre Sofia, est passé à côté de son match. Il pourrait être remplacé par l'habituel titulaire Olivier Giroud (67 sélections, 27 buts), qui n'a plus marqué en Bleu depuis la défaite en Suède (2-1) au mois de juin et retrouverait son complice Antoine Griezmann.
Il faudra aussi remodeler l'entrejeu, privé du précieux N'Golo Kanté, touché à la cuisse gauche et forfait. Son remplaçant Adrien Rabiot n'a guère rassuré, contrairement au grognard Blaise Matuidi et à l'inexpérimenté Corentin Tolisso, bonne surprise de samedi.
Deschamps pourrait changer son dispositif tactique pour revenir à un 4-4-2 plus habituel, en demandant par exemple à Thomas Lemar ou Dimitri Payet d'évoluer sur le côté gauche.
"Le plus important, c'est de se qualifier. Si on peut rajouter la manière, c'est mieux", a expliqué Lloris. Le gardien de 30 ans voudrait que son équipe offre du "beau jeu" aux supporters mardi, mais il leur a aussi demandé un peu de patience, en soulignant la jeunesse de l'effectif, la pépite Kylian Mbappé (18 ans) en tête.
"Il faut laisser le temps à tous ces jeunes joueurs de prendre leurs marques au sein de l'équipe de France. Leur laisser le temps d'emmagasiner ce que peut représenter le très haut niveau avec le maillot des Bleus", insiste-t-il. "Le talent est là, il faut bien l'utiliser."
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