Il avait "un passé comme +foreign fighter+ (combattant étranger) en Syrie", a déclaré Claudio Galzerano, chef de l'antiterrorisme international au sein de la police italienne, lors d'une conférence de presse à Rome.
Les enquêteurs français soupçonnent Anis Hanachi de complicité dans l'assassinat des deux jeunes femmes à Marseille. "Une hypothèse encore à vérifier est que c'est lui qui a endoctriné son frère Ahmed et provoqué sa radicalisation", a ajouté Lamberto Giannini, chef de l'antiterrorisme italien.
Mais pour l'instant, le jeune homme ne se montre pas coopératif, ont précisé les responsables italiens. La France a déjà engagé une demande d'extradition, et la procédure devrait être rapide.
Le 3 octobre, les autorités françaises ont prévenu Rome de la possible présence de Anis Hanachi en Italie quelques jours plus tôt. La police italienne a eu la certitude de sa présence le 4 octobre en Ligurie, avant de l'arrêter samedi à Ferrare, au nord de Bologne, alors qu'il circulait à vélo.
La seule trace de lui auparavant dans la péninsule remontait à 2014, quand il est arrivé sur une embarcation de migrants et qu'il a été renvoyé directement en Tunisie, comme l'Italie a désormais l'habitude de le faire avec la quasi-totalité des Tunisiens débarquant sur ses côtes.
Le 1er octobre, Ahmed Hanachi, 29 ans, frère aîné d'Anis, a tué deux jeunes femmes à la Gare Saint-Charles de Marseille, avant d'être abattu par la police.
Il avait vécu plusieurs années à Aprilia, au sud de Rome, où il avait laissé le souvenir d'un homme ayant surtout des problèmes d'alcool et de drogue.
Le groupe Etat islamique a revendiqué le double meurtre de Marseille mais les enquêteurs français n'ont jusqu'à présent rien trouvé qui puisse relier l'assaillant à l'organisation jihadiste.
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