Still in paradise interroge le spectateur sur sa façon de percevoir l'autre dans le contexte politique mouvementé actuel. La pièce présentée à la Maison de l'université le 17 et 18 octobre ne fournit pas de réponse mais ouvre nos horizons.
Deux regards: un projet
Originaire d'Égypte, Omar Ghayatt rencontre Yan Duyvendak il y a dix ans à l'occasion d'un programme d'échange artistique entre la ville du Caire et celle de Berne. "Yan m'a invité à travailler sur une première pièce: Made in Paradise, raconte Omar Ghayatt. Nous avions souhaité y confronter nos regards, moi sur le monde occidental et lui sur l'orient. Dans le contexte de l'époque, il nous semblait important d'essayer de vivre ensemble, de nous comprendre et d'oublier nos différences".
Fragments de vie
Dans ce projet écrit à quatre mains, la part autobiographique est importante: "Nous nous livrons par fragments, c'est ainsi que nous chapitrons ce spectacle, chaque fragment correspond à un thème ou une expérience donnée. Depuis sa création Made in Paradise n'a cessé de s'enrichir en fonction de nos découvertes réciproques. Made in Paradise évoque nos propres expériences."
Une version réactualisée
Still in paradise n'est pas la suite de Made in paradise mais une version réactualisée. "Il nous semblait nécessaire, à l'aune de l'évolution du contexte politique de remettre à jour ce spectacle. Nous voulions cette fois, toujours dans une approche réaliste, partir du postulat suivant: les problèmes de cohabitations sont présents, nous sommes différents mais nous pouvons vivre ensemble. Still in paradise est plus développé que Made in paradise car il reflète notre propre vision, qui a depuis 10 ans évolué."
Participation du public
Ce spectacle mise avant tout sur la participation du public, il n'y a pas de frontière avec les performeurs. "Nous sommes tous sur scène assis au sol et le rideau est tiré de manière à nous isoler dans une même salle, sur un même niveau. C'est une performance visuelle mais c'est surtout un partage de nos pensées intimes, un témoignage. Certains fragments sont purement visuels, d'autres sont relationnels mais beaucoup sont interactifs. Ils engendrent de vraies discussions chez le public. Le public participe complètement. Les femmes se prêtent à l'expérience de la burqa, on s'interroge sur ce que nous savons de l'Islam. Malgré la gravité du sujet, ce spectacle n'est pas dénué d'humour".
Pratique. Mardi 17 et mercredi 18 octobre à 20h. MDU à Mont-Saint-Aigan. Tarifs 9 à 14€. Tél. 02 35 70 22 82
A LIRE AUSSI.
Pluie d'hommages après le décès de l'acteur américain Jerry Lewis
Idées loisirs en Normandie pour ce weekend du samedi 1er et dimanche 2 avril
Manchester : 8 gardés à vue, Trump veut colmater les fuites
Normandie : rencontre avec Sébastien Duramé, candidat de L'amour est dans le pré
Renseignement: la relation Londres-Washington émoussée par les fuites sur Manchester
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.