Octoplus, l'ensemble de Petit-Quevilly, présente l'oeuvre de Stravinsky dans une version originale à l'Astrolabe les 14 et 15 octobre 2017.
Une musique imagée
Cette pièce crée avec la complicité du compositeur et de l'écrivain Charles-Ferdinand Ramuz, s'inspire d'un conte russe dans lequel un soldat vend son âme au diable en échange d'un livre magique. "Stravinsky choisit une très petite formation car il avait l'ambition d'organiser une tournée pour cette pièce de village en village lors de sa création en 1919, explique Sylvain Baudry leader d'Octoplus. L'épidémie de grippe espagnole viendra contrarier le projet." La pièce est donc écrite pour seulement sept instruments. "Pour chaque famille d'instrument, il choisit le plus aigu et le plus grave: pour les cordes, le violon et la contrebasse; pour les bois, la clarinette et le basson et pour les cuivres la trompette et le trombone. Il ajoute les percussions qui annoncent la présence du diable, le personnage principal du conte. Le violon quant à lui incarne l'âme du soldat."
Une oeuvre de transition
Cette oeuvre de Stravinsky est tout à fait à part dans sa production. Il avait précédemment composé le Sacre du printemps et L'oiseau de feu: des pièces instrumentales mais dans la tradition des gros orchestres du XIXe siècle. L'histoire du soldat est une oeuvre de transition. "C'est la première oeuvre de Théâtre musical de l'histoire de la musique, note Sylvain Baudry. L'histoire du soldat allie le jeu théâtral et la musique, il n'y a pas de chant mais des récits qui constituent avec la musique un tout. Le texte est rude mais la musique est très populaire, le texte s'accorde très bien avec la musique de Stravinsky, on retrouve des concordances de rythme". Peu à peu, Stravinsky va se libérer du poids de la tradition et de l'académisme en épurant de plus en plus son instrumentarium."À l'époque de la création, il est en exil en Suisse, il manque de moyens et c'est sans doute aussi pourquoi il réduit de manière drastique l'effectif."
Une version originale
Si Sylvain Baudry et ses musiciens ont souhaité rendre hommage à Stravinsky en interprétant cette création majeure, ils ont pourtant pris certaines libertés avec la mise en scène: "Nous faisons appelle à une danseuse qui mime également certaines scènes". La danseuse dans la version originelle n'intervient qu'à la fin du conte. "Les musiciens sont aussi dirigés par un chef d'orchestre ce qui me déplaisait. Je préfère laisser plus de liberté d'interprétation aux musiciens. La violoniste interagit même parfois avec la danseuse."
Pratique. Samedi 14 octobre à 17h30 et dimanche 15 octobre à 16h. L'Astrolabe à Petit-Qeuvilly. Tarifs 5 à 8€. Résa 06 10 46 57 87
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