Rudy (2e), Wagner (21e) et Kimmich (86e) ont marqué pour la Mannschaft, qui a validé son billet en écrasant son groupe: Neuf victoires en neuf matches joués jusqu'à présent, 38 buts marqués et seulement trois encaissés.
Il lui reste à recevoir l'Azerbaïdjan dimanche à Kaiserlautern pour réussir un grand chelem parfait.
L'Irlande du Nord, avec 19 points, était déjà assurée de terminer deuxième de cette poule C.
Le sélectionneur Joachim Löw n'en fait pas mystère: il a fait de la défense du titre conquis en 2014 LE grand défi de sa carrière. Après guerre, rappelle-t-il souvent, seul le Brésil de Pelé a réussi à remporter deux coupes du monde consécutives, en 1958 et 1962.
"C'est une mission historique", a-t-il dit la veille du match de Belfast: "Ce sera ce qu'il y a de plus dur au monde: conserver cette motivation surhumaine, alors que nous sommes tenants du titre et vainqueurs de la Coupe des confédérations".
Il est trop tôt pour imaginer à quoi ressemblera l'équipe-type en Russie. Tout juste sait-on qu'elle sera, comme ce jeudi soir contre l'Irlande du Nord, un assemblage de champions du monde 2014, les Kroos, Boateng, Hummels et Müller, et du groupe vainqueur de la Coupe des confédérations en juillet, avec Kimmich, Rudy, Goretzka ou Draxler.
- 17e Mondial consécutif -
A Belfast, Löw avait dû composer avec l'absence de plusieurs piliers de l'équipe, dont Werner, Özil, et Khedira, mais avait récupéré la charnière centrale Hummels-Boateng, ses champions du monde qui n'avait plus évolués ensemble en sélection depuis octobre dernier.
Dans les buts, le gardien de Barcelone Marc-André ter Stegen continuait son intérim commencé à la Coupe des confédérations, où il s'est clairement imposé comme la doublure de Manuel Neuer, victime d'une fracture du pied et absent au moins jusqu'en janvier.
L'équipe est arrivée parfaitement concentrée contre un adversaire qui avait de quoi faire douter: L'Irlande du Nord était invaincue à domicile en compétition depuis quatre ans, et avait joué sept de ses huits matches de qualification sans encaisser aucun but. Seule l'Allemagne au match aller (2-0) avait pu faire céder cette défense.
Et pourquoi changer les habitudes lorsqu'elles sont bonnes?
La Mannschaft avait ouvert le score avant la 20e minute de tous ses matches de qualification. Le néo-munichois Sebastian Rudy n'a même pas attendu aussi longtemps, et a placé un tir imparable dans la lucarne du gardien McGovern après 80 secondes de jeu (1-0).
A la 21e minute, Sandro Wagner doublait la mise d'un superbe tir en pivot des 18 mètres, quelques minutes après avoir placé une tête sur le poteau.
En fin de match, Kimmich s'est récompensé de sa grosse prestation en marquant d'une puissante demi-volée du coin des six mètres (3-0, 86e), avant que Magennis ne sauve l'honneur des locaux dans le temps additionnel (3-1, 90+3).
La messe était dite, et les quadruple champions du monde pouvaiente savourer la qualification pour leur 17e mondial consécutif.
Sortie d'un groupe facile, l'Allemagne va désormais pouvoir s'étalonner face aux grandes nations lors des mois de préparation qui la sépare du Mondial. Deux premières rencontres sont prévues en novembre, dont l'une peut-être contre la France si cette dernière ne joue pas les barrages.
En mars, l'Espagne et le Brésil viendront donner la réplique aux hommes de "Jögi" Löw.
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