Le tueur, Stephen Paddock, a tiré en longues rafales sur la foule avec des fusils d'assaut modifiés pour qu'ils puissent tirer des dizaines de balles sans avoir à actionner constamment la détente avec le doigt.
Il détenait 12 fusils pourvus d'un mécanisme, dit "bump stock", permettant de tirer en continu jusqu'à ce que le chargeur soit vide. Il suffit d'ajouter à l'arme une crosse amovible qui, par un effet de pompe, réenclenche les balles sans que le doigt du tireur ne relâche la détente.
Cette modification est légale, au contraire de la vente d'armes automatiques, interdites aux Etats-Unis depuis les années 1980.
A Las Vegas, dans l'Etat du Nevada où la vente d'armes est particulièrement permissive, peu d'armuriers ont souhaité commenter la fusillade et la façon dont Stephen Paddock s'était constitué son arsenal.
"Je suis horrifié, c'est l'acte d'un lâche, d'un fou", a assuré à l'AFP Art Netherton, le patron de l'armurerie Briarhawk, l'un des rares professionnels à accepté de parler à la presse.
Il a qualifié une éventuelle refonte des lois sur les ventes d'armes de "réaction de froussard".
"Il y a des centaines de lois dans les livres, dit-il. Si je me rappelle bien, le meurtre est encore illégal, les drogues sont illégales, l'homicide au moyen d'une automobile est illégal. Il y a plein de lois, on a pas besoin de plus".
Il a évoqué toutefois la possibilité de revoir la "question de la santé mentale" des acheteurs car "il est évident que (le tueur) n'allait pas bien".
Selon M. Netherton, même si le "bump fire" est légal, il n'a pas beaucoup de succès auprès des amateurs d'armes à feu.
"On n'en vend pas, ce n'est pas très populaire", a-t-il expliqué. "C'est cher, ça ne marche pas tellement bien. Il faut beaucoup d'entraînement pour réussir un tir car c'est une question de rythme. Nous n'en avons pas en stock, on en a jamais vendu dans notre magasin", affirme t-il.
Stephen Paddock avait accumulé plus de 40 armes à feu et des milliers de munitions. Il avait notamment acheté trois armes, deux fusils et une arme de poing, en novembre et décembre 2016 à l'armurerie Discount Firearms and Ammo de Las Vegas.
"Il n'y avait rien de particulier dans cette vente", a indiqué dans un communiqué l'un des responsables de l'armurerie, Dennis Keck, ajoutant que le retraité n'était jamais revenu dans le magasin.
A LIRE AUSSI.
Fusillade de Las Vegas: un énorme arsenal pourtant facile à amasser aux Etats-Unis
Las Vegas: le FBI entend la petite amie du tueur
Le carnage de Las Vegas était inévitable, selon des experts
Fusillade à Las Vegas: les coups de feu, "puis le silence"
Le revolver avec lequel Verlaine blessa Rimbaud vendu 434.500 euros
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.