Un préavis de grève "concernant l'ensemble" des médecins, pharmaciens et dentistes "des établissements publics de santé" a été adressé mercredi à la ministre de la Santé Agnès Buzyn par deux intersyndicales (Avenir Hospitalier et la CPH, réunies au sein d'APH) qui réclament "l'ouverture de négociations".
Les praticiens sont invités à cesser le travail le mardi 10 octobre à partir de 8 heures jusqu'au lendemain à la même heure.
Dans leur ligne de mire, "le gel du point d'indice dans la fonction publique", qui bloque également leurs rémunérations, l'augmentation de la CSG de 1,7% sans garantie de "compensation pérenne", le "rétablissement du jour de carence en cas d'arrêt maladie" ou encore la suppression de cotisations de retraite complémentaire (Ircantec) "sur le paiement des jours épargnés sur le compte épargne-temps".
Des griefs partagés par l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui n'appartient à aucune des deux intersyndicales mais appelle également à la grève mardi contre la "dégradation des conditions de travail" à l'hôpital.
Les mobilisations dans le secteur de la santé sont habituellement catégorielles, paramédicaux et médecins manifestant chacun de leur côté.
En rejoignant la mobilisation nationale des fonctionnaires, et donc des infirmiers, aides-soignants et autre agents du public, "nous voulons envoyer un signal fort", a expliqué à l'AFP le président d'Avenir hospitalier, le docteur Max-André Doppia, défendant une démarche "jamais vue en 20 ans".
Il s'agit selon lui de dénoncer la "catastrophe" à venir dans les hôpitaux publics soumis à de fortes contraintes budgétaires, désertés par les médecins, et épuisants pour les personnels au détriment de "la qualité des soins".
Concernant la prise en charge des patients, des opérations non urgentes pourraient être déprogrammées le 10 mais les urgences seront assurées, promet M. Doppia.
Les fonctionnaires sont appelés à la grève et à manifester le 10 octobre par l'ensemble de leurs syndicats, du jamais vu depuis 10 ans, pour dénoncer la suppression de 120.000 postes, le gel des rémunérations, ou encore le rétablissement du jour de carence.
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