Les forces du régime de Bachar al-Assad, soutenues par l'aviation russe, sont actuellement engagées dans l'ouest de la province de Deir Ezzor, coupée diagonalement par l'Euphrate, où elles cherchent à reprendre au groupe Etat islamique (EI) la capitale éponyme.
Trente-huit civils, dont neuf enfants, ont été tués dans le raid alors qu'ils tentaient de traverser à bord de péniches le fleuve Euphrate d'ouest en est, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Une famille irakienne figure parmi les victimes.
Un précédent bilan faisait état de 20 morts.
La province de Deir Ezzor, dans l'est syrien, est frontalière de l'Irak et des Irakiens y ont trouvé refuge après avoir eux-mêmes fui les combats contre l'EI dans leur pays.
Les 38 civils morts dans le raid russe cherchaient à fuir les combats féroces entre forces du régime et jihadistes, a ajouté l'OSDH.
L'ONG se base sur des sources qui identifient les auteurs des frappes aériennes en fonction du type d'avion, de leur localisation et du type de munitions utilisé.
L'armée russe a été plusieurs fois accusée d'avoir fait des victimes civiles dans ses frappes mais elle dément régulièrement, assurant cibler les "terroristes", en référence aux jihadistes.
Outre les forces du régime, une alliance de combattants arabes et kurdes, appuyée par les avions de la coalition internationale menée par Washington, mène une offensive contre les jihadistes dans la province de Deir Ezzor, mais sur la rive est de l'Euphrate.
Selon l'OSDH, des centaines de civils ont péri dans les offensives contre l'EI à Deir Ezzor et à Raqa, une ville plus au nord-ouest, théâtre d'une offensive de l'alliance arabo-kurde.
Mardi, l'ONG a affirmé que 18 civils avaient péri dans des raids de la coalition internationale à Raqa.
Fin septembre, la coalition a reconnu être responsable de la mort de 735 civils dans des frappes en Syrie et en Irak voisin depuis 2014, affirmant faire tout son possible pour éviter les victimes civiles. Mais des organisations estiment ce chiffre largement sous-estimé.
Déclenché en 2011 par la répression gouvernementale de manifestations pacifiques, le conflit en Syrie s'est complexifié avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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