"Cette histoire de Daech (acronyme arabe de l'organisation jihadiste Etat islamique, NDLR), pour moi c'est impossible, je ne veux pas l'entendre", a déclaré à l'AFP le père d'Ahmed, Noureddine Hanachi, un retraité ayant travaillé comme maître d'hôtel à Vienne en Autriche.
"Peut-être qu'il était sous l'effet de la drogue", quand il a agressé à coups de couteaux les jeunes filles devant la gare Saint-Charles, assure le père, un sexagénaire à l'allure sportive, en jean-basket.
La maison familiale, une vaste bâtisse récente, se trouve dans un quartier de classe moyenne de la localité de Laayoun, près de Zarzouna dans la région de Bizerte, à quelque 70 km au nord de Tunis.
Pour l'oncle d'Ahmed, c'était un "beau gosse", "bon vivant", qui aimait s'habiller bien, mais n'avait "rien à voir" avec l'EI qui a revendiqué le double homicide.
Les jihadistes "ont menti", assure le père.
Pour une source de sécurité s'exprimant sous couvert de l'anonymat, Ahmed et son frère Anouar seraient néanmoins classés "extrémistes".
Les parents peinent à réaliser ce qui s'est passé, d'autant qu'ils n'ont pas été convoqués par les autorités, disent-ils.
Un officier de la police locale a cependant confirmé à l'AFP que l'agresseur abattu à Marseille était bien leur fils.
Ahmed a passé la majorité de sa vie adulte en Europe, selon ses proches, mais quelques amis d'enfance se rappellent d'un fêtard, avec qui ils disent avoir essayé "toutes les drogues" fumées ou injectées, cocaïne, Subutex, etc.
"Nous sommes sous le choc. Cette histoire de Daech, c'est impossible", assure Anouar, 29 ans, tatouages au bras. "On allait en discothèque avec lui l'été, je ne l'ai jamais entendu dire +Allah Akbar+", 'Dieu est le plus grand', injonction proférée lors du meurtre à Marseille selon des témoins.
Selon lui, Ahmed avait essayé avec l'aide de son frère Anouar de se défaire de ses addictions à l'été 2016, lors d'un séjour de plusieurs mois en Tunisie.
Ses proches indiquent qu'il aurait divorcé récemment de son épouse italienne, et se serait retrouvé dans la foulée sans papiers.
A LIRE AUSSI.
Le retour redouté en Europe des enfants-soldats de l'EI
Fuir Raqa avec des passeurs sans scrupules
Les "enfants" perdus de Ripoll, jihadistes dès 17 ans
Face au mur, entre le Mexique et les Etats-Unis
Champs-Elysées: Karim Cheurfi, un récidiviste de l'attaque de policiers
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.