"Le président était fier qu'on se qualifie pour la Ligue des champions et qu'on joue cette compétition. S'il avait été présent, cet homme ambitieux aurait aimé qu'on aille loin. C'est un peu le message que je vais adresser aux filles", avoue Jean-Louis Saez, l'entraîneur de l'équipe montpelliéraine.
Après avoir chipé l'an passé la seconde place du championnat au puissant Paris SG, finaliste de la C1 2017, Montpellier retrouve la prestigieuse épreuve continentale huit ans après sa dernière participation, où il avait été éliminé en quart de finale par les Suédoises de l'Umea IK.
Ringardisé pour ses blagues graveleuses et attaqué par les associations féministes pour ses déclarations douteuses, Louis Nicollin, décédé le 29 juin le jour de ses 74 ans, a pourtant été le premier dirigeant français à promouvoir le football féminin.
Patron depuis 1974 du club héraultais, qui peinait à émerger de l'anonymat de la Ligue 1, "Loulou" lance en 2001 la section féminine. Fidèle à son ambition, il se donne les moyens de réussir en recrutant les internationales Hoda Lattaf, Sonia Bompastor ou Camille Abily, avant que Jean-Michel Aulas et Lyon ne viennent puiser dans son réservoir.
Au coeur des années 2000, Montpellier remporte deux titres (2004, 2005), et trois fois la Coupe de France (2006, 2006, 2009).
- Rivaliser avec Lyon et le PSG
Malgré l'émergence de Lyon, Louis Nicollin préserve son investissement, misant aujourd'hui sur la formation et un recrutement ciblé.
Pour rivaliser avec les deux mastodontes, Lyon et le PSG, Laurent Nicollin, fils de Loulou et nouveau président très impliqué auprès des filles, s'est appuyé sur les internationales suédoises Linda Sembrant et Sofia Jakobsson, finalistes aux jeux Olympiques de Rio, ou Anouk Dekker, championne d'Europe cet été avec les Pays-Bas.
"Nous avons une progression régulière depuis plusieurs saisons, en passant de la 4e à la 2e place du championnat. A défaut de se hisser à la hauteur de Lyon, qui survole le championnat, nous devons nous stabiliser parmi les trois premiers et passer des tours de Coupe d'Europe, qui offre une belle vitrine", explique Jean-Louis Saez.
Pour franchir ce nouveau palier, Montpellier va devoir digérer la sévère défaite concédée samedi à domicile devant Lyon en championnat (5-0).
"Nous devons évacuer cette claque pour rebondir et montrer un autre visage face à Zvezda. Nous n'avons pas réussi à rivaliser avec ce qu'il se fait de mieux en Europe. A nous désormais d'exprimer notre jeu face à des équipes plus accessibles et prouver que la qualification est envisageable", relativise Saez.
"Et pour Louis Nicollin, on veut aller le plus loin possible", conclut-il.
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