L'école catholique "ne réclame aucun traitement de faveur" mais souhaite être traitée, en termes de budget notamment, de manière conforme à ce que prévoient les textes, dont la loi Debré de 1959 (qui régit les rapports entre l'Etat et les établissements du privé sous contrat), a déclaré Pascal Balmand, à la tête du secrétariat général de l'enseignement catholique (SGEC), lors de sa conférence de rentrée.
Il se dit par exemple "préoccupé" par le dossier des forfaits acquittés par les collectivités locales aux écoles catholiques, qui doivent être équivalents à l'argent versé aux écoles publiques mais qui, selon lui, ne le sont pas. Pour les lycées agricoles, le SGEC constate par exemple une différence de 39% entre le public et le privé.
Pascal Balmand veut aussi que l'Etat intervienne pour réduire la différence de rémunération entre les professeurs suppléants dans le privé et dans le public, qui peut atteindre "de 400 à 600 euros par mois" pour un salaire net de 1.100 euros. Les salaires des enseignants du privé sous contrat sont payés par l'Etat.
Il demande par ailleurs aux préfets de "porter un regard équitable" sur les demandes adressées pour le maintien des emplois aidés. L'enseignement catholique en compte 10.000, dont 6.000 pour l'accompagnement des enfants en situation de handicap, qui sont, comme dans le public, conservés. Mais il s'inquiète pour les 4.000 restants, alors que "le lobbying de tel ou tel groupe de pression semble permettre de préserver certains emplois aidés ici ou là".
Autre motif de grogne: le SGEC n'a pas été convié aux négociations en cours sur les modalités d'entrée dans l'enseignement supérieur, organisées par le ministère de l'Enseignement supérieur avec la plupart des acteurs du monde éducatif. Une lettre envoyée par M. Balmand à la ministre Frédérique Vidal le 21 septembre est restée sans réponse, a-t-il déploré.
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer plaide "en faveur de l'école de la confiance, mais il n'y a pas de confiance sans dialogue", a déclaré le secrétaire général. Il a nié avoir de moins bonnes relations avec ce gouvernement qu'avec le précédent: "Ces dossiers ne sont pas nouveaux (...) mais à force de ne pas être entendus, nous les portons de façon moins +douce+".
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