La direction explique alors que l'usine du groupe à Lodz en Pologne doit devenir "le point central" de sa nouvelle plateforme de production de sèche-linge pour la région Europe, Afrique et Moyen-Orient (EMEA), pour de "plus fortes économies d'échelle".
Le site d'Amiens emploie 300 CDI, 250 intérimaires en quasi-temps plein et une centaine chez le sous-traitant pour les plastiques Prima.
Ils étaient encore environ 1.300 au début des années 2000, avant une succession de plans sociaux dans les années 2000, notamment à cause d'une délocalisation en Slovaquie.
Il s'agit d'un nouveau coup dur pour Amiens, déjà durement éprouvée par la fermeture notamment de Goodyear (2014). Certains syndicats critiquent "une délocalisation boursière", tandis qu'environ 150 salariés manifestent mi-avril à Paris.
La lutte des salariés, en grève du 24 avril au 5 mai, s'invite dans la campagne présidentielle avec une passe d'armes sur place entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen durant l'entre-deux-tours.
Fin mai, six offres pour la reprise du site (projets de voiture électrique, de méthanisation, de moteur pour l'électro-ménager, de fabrication de pièces de métal, de logistique et d'une entreprise dans le tertiaire...) sont présentées aux syndicats en comité d'entreprise extraordinaire.
Finalement, c'est l'industriel picard, Nicolas Decayeux, leader européen de la fabrication de boîtes aux lettres, à la tête d'un groupe de 650 salariés, qui est retenu mi-juillet par Whirlpool. Ce projet, porté par Nicolas Decayeux en son nom propre, est formaté pour 277 salariés.
La reprise prévoit la fabrication et la commercialisation de "casiers intelligents réfrigérés", destinés à la distribution alimentaire et au secteur médical, ainsi que la présence d'un "incubateur industriel" pour de jeunes entreprises. La première entreprise, WN Full Time Service, devrait démarrer au premier semestre 2018, la seconde en 2018.
L'accord entre le groupe d'électroménager et l'industriel picard est officiellement signé le 12 septembre.
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