. Des excuses et un nul
L'entraîneur du PSG, Unai Emery, espérait sans doute une autre préparation à la réception du Bayern. Non seulement le PSG a lâché ce week-end ses premiers points de la saison, sur une désastreuse pelouse montpelliéraine qui ne l'a quand même pas aidé. Mais il a, en sus, été agité par une affaire de penalties, opposant sa recrue phare, le Brésilien Neymar, et son meilleur buteur, l'Uruguayen Edinson Cavani.
Le premier, devenu cet été le joueur le plus cher du monde (222 millions d'euros versés à Barcelone) et l'un des mieux payés (100.000 euros... par jour !, se sont amusés à calculer des internautes après des révélations dans la presse allemande), souhaite devenir le tireur attitré pour améliorer ses statistiques en vue du Ballon d'Or. Le second, au club depuis 2013, ne voit pas pourquoi il devrait céder sa place au nouveau venu.
Cette opposition, révélée au grand jour lors d'un match de championnat contre Lyon (2-0), a fait des vagues dans la presse française mais aussi sud-américaine et même espagnole, où l'on suit attentivement les faits et gestes de l'ancien crack de Barcelone. Dimanche soir, un article du quotidien El Pais, démenti par le PSG, a fait état d'un vestiaire pas franchement apaisé sur cette controverse.
Neymar s'est toutefois excusé devant ses équipiers selon L'Equipe, et les Parisiens n'ont pas semblé être à couteaux tirés -au contraire- lors de la fête d'anniversaire de leur capitaine Thiago Silva dimanche au Parc des Princes.
. Le Bayern, une référence
Le match de Ligue des champions est en tout cas une belle opportunité pour Paris de démontrer que tout est oublié, face à un Bayern pas non plus serein et privé de son gardien champion du monde, Manuel Neuer. Les Bavarois ont eux aussi été tenus en échec ce week-end, par Wolfsburg (2-2), et leur vestiaire n'est pas exempt de soucis d'ego.
Mais le quintuple champion d'Allemagne en titre reste une référence au niveau européen, presque l'égal du Real Madrid de Zinédine Zidane ou du Barça de Lionel Messi. Un club qui a en outre gagné à cinq reprises la Ligue des champions ou son ancêtre, la Coupe des clubs champions, dont la dernière fois en 2013.
"Nous allons jouer face à une grande équipe avec une grande histoire, une équipe qui fait partie de celles qui veulent gagner cette compétition", s'est réjoui Unai Emery mardi. "Nous voulons jouer contre une équipe comme celle-là".
Cette équipe compte, à chaque poste ou presque, des références mondiales comme les défenseurs Jérôme Boateng ou Mats Hummels, les milieux Arturo Vidal ou Thiago Alcantara, l'avant-centre Robert Lewandowski et bien sûr les ailiers Franck Ribéry ou Arjen Robben. Le Néerlandais paraît incertain pour la rencontre mais son remplaçant putatif, le Colombien James Rodriguez, n'est pas maladroit.
Après le match contre le Bayern, le PSG saura donc s'il est plus de taille que les saisons précédentes pour rivaliser avec les plus grands d'Europe, condition sine qua non pour soulever le trophée continental en mai prochain, comme les propriétaires qataris en rêvent. "Je pense que c'est une des premières fois où je sens qu'on est comme le Bayern" en terme de "crédibilité", a estimé Marco Verratti mardi.
. Mercato risqué et critiqué
Le club parisien a aussi une bonne opportunité de calmer un peu les ardeurs de l'état-major munichois, qui n'a pas eu de mots assez durs pour critiquer son mercato à plus de 400 millions d'euros (Neymar plus Mbappé et son montage à 180 M EUR, bonus inclus).
En début de semaine encore, le président du Bayern Uli Hoeness a fustigé "ceux qui dépensent avec fracas autant d'argent". "Il va arriver un moment" où ils "ne pourront plus se payer une baguette, parce que le succès sportif ne se programme pas comme se l'imaginent les pourvoyeurs de fonds", a-t-il dit au magazine Kicker.
Le propriétaire qatari du PSG et son président Nasser Al-Khelaifi rêvent sûrement d'une belle revanche sur le terrain mercredi, histoire de montrer que, si le succès sportif ne se programme pas, il dépend quand même un peu des sommes investies sur le marché des transferts.
Un succès serait ainsi une forme de validation de la stratégie à risque du PSG qui est visé, pour son mercato XXL, par une enquête de l'UEFA "sur la conformité du club avec l'exigence de l'équilibre financier", requis pour pouvoir disputer les compétitions européennes, la Ligue des champions ou l'Europa League. Une défaite en revanche risquerait de faire resurgir doutes et interrogations.
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