L'Etat espagnol montre qu'il est "une prison pour les peuples en niant l'identité nationale des Pays catalans", écrit l'organisation à laquelle est attribuée la mort d'au moins 829 personnes au nom de sa lutte pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, jusqu'à l'abandon officiel de la violence en 2011.
L'ETA estime que la crise déclenchée en Espagne autour du souhait des dirigeants séparatistes catalans d'organiser un référendum d'autodétermination interdit le 1er octobre démontre que l'Etat a un "problème structurel".
"Après quatre décennies, le régime de 1978 (date de l'adoption de la Constitution, ndlr) a montré son vrai visage. En Catalogne, nous avons vu ses vrais piliers: imposition, dépendance et oppression", poursuit l'organisation séparatiste basque.
Les indépendantistes au pouvoir en Catalogne (nord-est) depuis début 2016 ont décidé d'organiser dimanche un référendum d'autodétermination sans l'accord de Madrid et en dépit de son interdiction par la Cour constitutionnelle.
Cette décision a déclenché une crise institutionnelle sans précédent depuis la tentative manquée de coup d'Etat du colonel Tejero le 23 février 1981, de l'avis même du quotidien El Pais mercredi.
Le Parlement catalan a voté le 6 septembre une loi organisant ce référendum sans organiser de débat en profondeur et en proclamant qu'il se plaçait sur ce point au-dessus de toute norme, y compris la Constitution.
En dépit du déclenchement de procédures pénales, les séparatistes vont de l'avant, affirmant que leurs droits sont bafoués et qu'ils n'ont pas d'autre choix, leurs nombreux appels, depuis 2012, à un référendum sur l'indépendance n'ayant pas été entendus.
La crise éclate quelques mois seulement après l'annonce par l'ETA de son désarmement avec la remise en avril à la justice française d'une liste de ses caches d'armes.
L'organisation affirme d'ailleurs dans ce communiqué être consciente qu'elle ne sera plus "un agent principal dans le cycle politique qui vient", montrant ainsi que le débat sur son éventuelle dissolution est proche.
La remise des armes en avril a refermé un chapitre de violence dans le nord de l'Espagne, également en lien avec une revendication d'indépendance.
Mais le président basque Iñigo Urkullu a appelé dimanche l'Etat a reconnaître les nations catalane et basque et à leur permettre des référendums d'autodétermination suivant les modèles de l'Ecosse et du Québec, montrant que la question n'est pas réglée sur le fond.
Bien que plus de 70% des Catalans souhaitent un référendum légal, la société catalane reste profondément divisée sur l'indépendance, selon les sondages.
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