Dans l'Orne, 61 % des locataires d'Orne Habitat, qui gère 11.000 logements, sont concernés par le projet de baisse des Aides Personnalisées au Logement, les APL, que soutient le gouvernement. En compensation, le bailleur social devrait baisser ses loyers mensuels de 50 euros à chacun des locataires concernés, d'où une perte financière annuelle de 3 millions 200.000€.
Pour Guy Monhée, président d'Orne Habitat, c'est une volonté de s'en prendre au modèle du logement social français. Cette ponction dans le budget des offices HLM devrait, selon lui, amener à la disparition de deux tiers d'entre eux, sous trois ans, car cela ne leur permettra plus d'investir dans de nouveaux logements, ni d'effectuer les travaux d'entretien.
Les bailleurs sociaux réunis à Strasbourg
Comme ses collègues des autres offices HLM, Guy Monhée attend la venue des représentants du gouvernement, au Congrès de l'Union Sociale de l'habitat, à Strasbourg :
Guy Monhée
Si ce projet APL est concrétisé, la fin des travaux des offices HLM aura d'énormes répercussions sur les entreprises du BTP, donc sur l'emploi, souligne encore Guy Monhée. Son office a prévu d'investir 30 millions d'euros par an, durant les cinq prochaines années, notamment pour l'amélioration des performances énergétiques des bâtiments, qui doivent réduire les charges locatives de chauffage. Sept autres millions d'euros de travaux d'entretien devaient également être engagés, et seront donc remis en question.
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