"La totalité des dépôts de carburants sont libres d'accès" et "l'approvisionnement des stations-service continue d'être assuré normalement", a indiqué le ministère des Transports à l'AFP.
Le barrage filtrant mis en place sur l'A26 au péage de Saint-Omer (Pas-de-Calais), dernière action d'envergure avec "650 camions" immobilisés selon la CGT, a pris fin en milieu d'après-midi, d'après la préfecture.
Dès l'aube, des opérations avaient été entreprises dans le Nord, en Bretagne, Normandie, Auvergne, Loire-Atlantique et PACA, mais certaines ont rapidement pris fin avec l'intervention des forces de l'ordre, comme à Rouen et Rennes.
C'est dans ce contexte que l'ensemble des syndicats du secteur (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) ont été reçus, à la mi-journée, par des représentants du ministère des Transports à Paris, au deuxième jour de leur mobilisation.
"On nous a promis des réponses, on va les attendre en maintenant la pression" d'ici la table-ronde prévue jeudi entre la ministre Élisabeth Borne et les organisations syndicales et patronales, a déclaré à sa sortie Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT-Transports.
S'il s'est montré favorable à une poursuite du mouvement, il a toutefois précisé qu'une décision serait prise "ce (mardi) soir" en fonction des remontées du "terrain".
"Les actions vont continuer au moins jusqu'à jeudi soir", a pour sa part tranché Patrice Clos, numéro un de FO-Transports.
Selon lui, le cabinet du ministère des Transports a ressorti "le même blabla que la semaine dernière" lors d'une précédente rencontre infructueuse.
"Forte répression policière"
Jeudi, la ministre des Transports réunira syndicats et patronat du transport routier pour discuter des moyens de lutter contre "le dumping social et la concurrence déloyale", alors que la directive européenne sur le détachement est en cours de révision.
Mais les syndicats insistent pour que la réforme du Code du travail soit au coeur de la rencontre.
Il faut régler "la problématiques des ordonnances, notamment dans les TPE/PME" où les conditions de travail pourraient être revues à la baisse, a prévenu la CFDT, en menaçant de lancer un mouvement de grève à partir du 10 octobre.
Les syndicats s'inquiètent unanimement des risques que la réforme pourrait faire peser sur les annexes de rémunération, type primes d'ancienneté et 13e mois, malgré la communication rassurante du patronat.
Plus généralement, ils dénoncent la possibilité de "faciliter" les licenciements économiques dans les grands groupes, "l'affaiblissement" des représentants du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud'homales.
Mardi, les responsables CGT et FO ont de nouveau pointé "une forte répression policière" face à un mouvement qui n'a jusqu'alors conduit à aucun débordement.
"On ne pouvait même pas distribuer des tracts", a protesté Patrice Clos, affirmant n'avoir "jamais vu ça depuis 2002".
Des barrages filtrants ont toutefois été installés sur des axes routiers à Rouen et Carquefou, près de Nantes, et devant des dépôts pétroliers à Caen, Martigues (Bouches-du-Rhône) et Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).
Le principal dépôt de bus de Rennes a également été bloqué par des manifestants CGT, FO et Solidaires qui ont dressé "des poubelles, des plots en béton, des grilles et des voitures" afin d'empêcher les bus de sortir, selon la société Keolis qui gère le réseau. L'action a pris fin vers 9H00 après l'arrivée de gendarmes mobiles.
A La Rochelle, les grévistes ont échoué à bloquer les dépôts pétroliers de La Pallice. "On a essayé de mettre en place quelque chose mais il y avait une compagnie de CRS entière et ils avaient l'air tendu", a rapporté Stanislas Baugé (CGT).
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