"Je vous le confirme. C'est la volonté d'avoir une convergence entre l'essence et le diesel", a dit sur RMC et BFMTV le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.
Cette hausse de 10% de la fiscalité du diesel, révélée par les Échos, l'an prochain correspond à un montant de 7,6 centimes.
Quant à une hausse de 3,9 centimes sur l'essence également évoquée par le journal, "on est dans ces eaux-là, je ne vais pas vous dire que vous vous trompez", a-t-il dit.
Sur un prix à la pompe du litre de gazole "d'environ 1,18 euro, les taxes s'élèvent déjà à plus de 70 centimes, c'est donc une augmentation de 10% qui s'annonce", relevaient les Échos.
Cette hausse doit permettre d'absorber la baisse du prix du pétrole constatée ces derniers mois.
Le diesel est de loin le premier carburant vendu en France avec 80% des volumes et il a bénéficié pendant longtemps de nombreux avantages fiscaux, mais un rééquilibrage a été entamé depuis 2015.
Dans la lignée du mouvement engagé sous la présidence de François Hollande, le gouvernement d'Édouard Philippe a indiqué vouloir en finir avec cette situation d'ici à la fin de la mandature dans cinq ans.
"Délire fiscal"
L'association d'usagers Automobile Club Association (ACA) a fortement critiqué cette nouvelle hausse de la fiscalité du diesel, évoquant un "délire fiscal".
Le gouvernement "veut augmenter le diesel pour le mettre au prix de l'essence, mais on va quand même remonter le prix de l'essence, il y a quelque chose d'ahurissant", s'est exclamé auprès de l'AFP Yves Carra, porte-parole de l'association.
Et de dénoncer un rattrapage "par le haut". "Pourquoi le gouvernement ne baisse pas le prix de l'essence au prix du diesel?", a-t-il encore souligné.
"On aurait dû privilégier une baisse des taxes sur l'essence pour favoriser le convergence" au lieu de voir "des taxes supplémentaires se rajouter", abonde Fabrice Godefroy, président de l'association "Diéselistes de France", qui rassemble les professionnels de cette motorisation.
Ces professionnels approuvent en revanche le principe du rééquilibrage: "il y a en effet une certaine logique à ne pas favoriser plus le diesel que l'essence", a dit M. Godefroy à l'AFP.
Une convergence "va permettre de réguler le marché" selon lui, et faire en sorte "que les gens achètent un véhicule par rapport à leur type d'utilisation".
Ainsi, si les véhicules essence concernent plutôt "les petits rouleurs", "les grands rouleurs, qui font plus de 20.000 km/an, auront eux toujours intérêt à acheter un véhicule diesel, compte-tenu de sa consommation inférieure de 20 à 25% par rapport à un véhicule essence", a encore souligné M. Godefroy.
Le gouvernement présentera mercredi son projet de budget pour 2018, chargé de concilier les vastes baisses d'impôts promises par Emmanuel Macron avec une réduction du déficit public français.
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