Sous le soleil qui doit illuminer les paysages somptueux des fjords norvégiens, selon les prévisions météo, le cyclisme français entame un nouveau chapitre. Avec, à la tête de l'équipe de France, un sélectionneur prestigieux de 70 ans, Cyrille Guimard, qui fut jadis le mentor de Bernard Hinault et Laurent Fignon.
Guimard a misé logiquement sur Alaphilippe, le puncheur français numéro un, et pris l'option de ne retenir aucun sprinteur (Bouhanni, Démare), compte tenu de leur forme du moment bien plus que du parcours moyennement sélectif de Bergen.
"Sur les deux derniers tours, les différences se font", prévoit le nouveau sélectionneur. "Sur ce genre de circuit, ce sont les courses les plus dures parce que beaucoup de coureurs peuvent attaquer, il y a moins de contrôle", confirme Warren Barguil qui, à titre personnel, lorgne vers Innsbrück, la ville autrichienne qui proposera un circuit avec deux fois plus de dénivelé l'année prochaine.
'Un fil conducteur'
Pour l'heure, c'est Bergen, la ville-bijou classée par l'Unesco, qui s'apprête à voir les meilleurs spécialistes des courses d'un jour se disputer le maillot irisé. Au bout de 267,5 kilomètres, gage d'une course d'usure que plusieurs nations, notamment la Belgique (Van Avermaet et surtout Gilbert), ont tout intérêt à durcir.
Pour éviter un sprint d'un groupe plus ou moins compact (attention en ce cas à Gaviria et à Viviani), les puncheurs doivent mettre à profit les fréquentes relances du circuit dont la principale difficulté, la côte de Salmon Hill, est distante de 10 kilomètres de la ligne. Quitte à jouer tactiquement, ensuite, avec les adversaires en fonction des nombreux paramètres de cette course atypique puisqu'elle se dispute par équipes nationales.
Le groupe de Guimard reprend quatre éléments réunis par son prédécesseur Bernard Bourreau sous le maillot bleu, l'an passé à Plumelec pour les Championnats d'Europe (Alaphilippe, Calmejane, Gallopin, Gautier).
"On a une philosophie de course par rapport à Julian", explique Guimard qui préfère toutefois utiliser le mot de "catalyseur" à celui de "leader" pour définir le "fil conducteur" représenté par son chef de file.
Le pronostic de Gilbert
Absent des classiques et du Tour, à cause d'une intervention chirurgicale en mai au genou droit, Alaphilippe est redevenu gagnant sur la Vuelta (8e étape).
"Je pense avoir bien récupéré", estime le Montluçonnais qui ne nourrit aucun complexe ("ça ne sert à rien", s'en amuse-t-il), pas même face à Sagan. "Je suis sorti de la Vuelta fatigué mais pas au bout du rouleau. Après quelques jours, j'avais déjà hâte d'être ici".
Philippe Gilbert, qui fait souvent chambre avec lui, le désigne-t-il comme favori ? "Il aime bien faire des blagues", répond le jeune Français (25 ans), qui préfère s'en tenir à un discours de circonstance: "Je ne veux avoir aucun regret lundi."
Interrogé sur les sélections les plus redoutables, Guimard choisit: "Norvège, Belgique, Italie." Trois équipes qui ont respectivement Boasson Hagen et Kristoff, Van Avermaet (champion olympique) et Gilbert (champion du monde 2012), Trentin et Viviani, pour principaux atouts.
Et Sagan ? "Il est tout seul, répond le sélectionneur français. Il va jouer avec le travail des autres, ce qu'il sait faire parfaitement".
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