Sur un parcours allongé cette année, ils ont défilé du Louvre à la Nation avec pour mot d'ordre "le droit à la liberté d'expression et à la fête".
Depuis 1998, époque où la musique techno était souvent diabolisée, cette vitrine annuelle des cultures électroniques créée avec le soutien de Jack Lang, est l'occasion de sensibiliser le grand public par un événement festif de rue, et de faire connaître aussi les revendications récurrentes des organisateurs d'événements toujours confrontés, selon eux, à des difficultés administratives avec "des annulations préfectorales au dernier moment".
Dès midi, sous un soleil radieux, des dizaines de milliers de jeunes, souvent les cheveux colorés à la bombe, parfois déguisés en super héros ou personnages de manga selon les codes techno, se sont retrouvés devant le Louvre pour un "dancefloor" géant au pied de dix chars et de leur "sound system" jouant les principaux courants électros, et faisant la part belle au "hardcore", tempo jusqu'à 300 battements par minute, avec des basses intenses.
Cette année, malgré l'état d'urgence, la Préfecture de police avait autorisé un parcours de 6 km, le double de l'an dernier, le plus long de l'histoire de la Techno Parade. Vers 15H00, le grand serpentin musical et sa foule joyeuse et compacte a suivi la Seine jusqu'au boulevard Diderot, avant de bifurquer vers la Nation où la dispersion devait intervenir peu après 19H00.
Le char "Sound of Carthage" avec la crème des DJs tunisiens a ouvert la marche, juste avant celui de la Colombie, invitée d'honneur de la Techno Parade cette année.
Réunion interministérielle jeudi prochain
Au côté de son prédécesseur Jack Lang, la ministre de la Culture Françoise Nyssen a annoncé à l'AFP la tenue d'une réunion interministérielle jeudi prochain pour évoquer les doléances du monde de la techno, notamment la facturation depuis peu des forces de l'ordre imposée aux organisateurs d'événements.
Parmi les signataires d'une tribune contre les "gendarmes payants", Jack Lang a estimé que "cela représente un surcoût insupportable pour les organisateurs de fêtes techno.
"On pourrait imaginer de créer un système de péréquation pour la sécurité. Le coût serait élevé pour les grands festivals, et abordable pour les petits. Il est anormal que l'Etat impose une surtaxe en quelque sorte pour la sécurité, à la tête du client", a dit à l'AFP l'ancien ministre de la culture, défenseur historique des musiques électroniques.
"Consciente" du problème et "soucieuse de trouver une solution la plus équitable possible", Françoise Nyssen dit avoir apprécié sa première participation à la Techno Parade: "je peux juste apprécier l'enthousiasme, l'énergie, l'inventivité de ce grand moment de fraternité, le plaisir des jeunes... Je suis ravie d'être là !", a confié la ministre qui est montée sur les chars tunisien et colombien à la rencontre des DJs en pleins mixs.
La fin des "interdictions injustifiées" d'événements électroniques et une meilleure répartition des droits d'auteur comptaient aussi parmi les mots d'ordre de la Techno Parade, selon l'association organisatrice Technopol.
Après la place de la Nation, plusieurs "afters" officiels devaient accueillir les marcheurs les plus motivés, dont la "Dream Nation" aux Docks de Paris avec quatre scènes et 30 DJs internationaux, et aussi le concert du duo islandais Kiasmos à l'Élysée Montmartre.
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