Ce séisme survient au moment où la communauté internationale redoute un nouvel essai nucléaire nord-coréen.
L'épicentre de ce séisme, dans le nord-est du pays, est pratiquement le même que celui de la secousse signalée le 3 septembre et qui avait été provoquée par le plus puissant essai nucléaire jamais réalisé par Pyongyang, selon l'agence officielle chinoise Xinhua.
L'Agence météorologique de Corée du Sud (KMA) a dit avoir enregistré une secousse de magnitude similaire, mais elle a jugé qu'il s'agissait d'un "tremblement de terre naturel".
Ce séisme survient alors que les tensions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis à propos du programme nucléaire nord-coréen sont à leur comble, alimentées par une escalade verbale entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un et le président américain Donald Trump.
"Kim Jong-Un de Corée du Nord, clairement un fou qui ne craint pas d'affamer et de tuer son peuple, va être mis à l'épreuve comme jamais!" avait lancé vendredi M. Trump dans un tweet, au lendemain de l'annonce par Washington d'un renforcement des sanctions contre Pyongyang.
Quelques heures plus tôt, c'est le leader nord-coréen qui s'était livré une attaque très personnelle contre le locataire de la Maison Blanche.
Trump "m'a insulté, moi et mon pays, sous les yeux du monde entier, et a livré la plus féroce déclaration de guerre de l'histoire", a-t-il déclaré, selon une dépêche de l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
'Gâteux américain mentalement dérangé'
"Je disciplinerai par le feu le gâteux américain mentalement dérangé", a-t-il ajouté, deux jours après les propos belliqueux du président américain qui avait menacé, à la tribune de l'ONU, la Corée du Nord de "destruction totale".
La dépêche de KCNA était accompagnée d'une photo montrant Kim Jong-Un assis derrière un bureau et tenant une feuille de papier. Le régime de Pyongyang a par ailleurs évoqué un possible essai de bombe H dans l'océan Pacifique.
Après avoir lancé deux missiles intercontinentaux en juillet, la Corée du Nord a réalisé le 3 septembre un sixième essai nucléaire, affirmant avoir testé une bombe H susceptible d'être montée sur un missile. Cet essai avait provoqué un séisme de magnitude 6,3 ressenti jusqu'en Chine.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait voté dans la foulée un huitième train de sanctions contre Pyongyang.
Le Kremlin a exprimé sa vive inquiétude face aux échanges de "menaces" entre Donald Trump et Kim Jong-Un et "l'escalade des tensions". Sur une tonalité similaire, la Chine a demandé vendredi l'arrêt des provocations entre Américains et Nord-Coréens.
Il faut privilégier "l'approche raisonnable et non émotionnelle - au lieu d'avoir une cour de récréation où les enfants se battent sans que personne ne puisse les arrêter", a commenté le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
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