Nés du souhait de l'ex-compagnon de Saint Laurent et cofondateur de la maison, Pierre Bergé, mort le 8 septembre, de "transformer les souvenirs en projet", deux musées consacrés au couturier vont ouvrir successivement à Paris le 3 octobre et à Marrakech le 19 octobre.
Et quelques jours après le défilé mardi de la griffe Saint Laurent (groupe Kering) aujourd'hui sous la direction artistique d'Anthony Vaccarello, un documentaire consacré aux dessins du couturier disparu en 2008 sera diffusé sur Arte, le 1er octobre.
Réalisé par le journaliste Loïc Prigent, ce film offre une plongée inédite dans les archives de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, où sont conservés ces croquis. Combien sont-ils? "200.000, 300.000, on ne sait pas", disait Pierre Bergé.
Les smokings, les robes Mondrian, la robe de mariée Babouchka, la collection de 1971 qui fit scandale en rappelant la mode sous l'Occupation, celles des ballets russes... tous les dessins des collections de 1962 jusqu'à 2002 sont précieusement conservés.
On découvre aussi une série de gouaches réalisées pour le music hall, notamment pour les costumes à plumes de Zizi Jeanmaire, et des dessins issus des archives de Dior, où le couturier avait commencé sa carrière.
Mais aussi des figurines découpées dans les journaux de mode de son enfance, ou encore le personnage de bande dessinée "La Vilaine Lulu", au caractère facétieux et au mauvais esprit. Sans oublier un émouvant carnet de poèmes et dessins réalisés à 14 ans.
Commentés par Pierre Bergé, par l'historien Olivier Saillard, par les anciens premiers d'ateliers ou encore par la biographe d'Yves Saint Laurent, Laurence Benaïm, ces croquis de silhouettes au trait rapide et précis s'animent parfois réellement dans le film.
Saint Laurent "n'avait jamais appris le dessin", rappelait Pierre Bergé, "mais il avait une chose, c'est l'attitude du mouvement, extraordinaire".
Saint Laurent toujours, mais cette fois côté bijoux, foulards, chapeaux, chaussures et sacs à mains: "Yves Saint Laurent: La folie de l'accessoire", signé Patrick Mauriès, paraît en octobre chez Phaidon.
"On ne dira jamais assez l'importance des accessoires. Ce sont eux qui transforment une robe. J'aime qu'une robe soit sobre et un accessoire fou", disait Yves Saint Laurent, qui a travaillé avec des artistes et artisans comme le chausseur Roger Vivier, l'orfèvre Goossens, le parurier Roger Scemama, la sculptrice Claude Lalanne.
A LIRE AUSSI.
Bergé et Saint Laurent, une relation d'amour et d'affaires
Hubert de Givenchy, "maître de l'élégance", retrace 40 ans de carrière
Haute couture: les 50 nuances de gris de Christian Dior
Haute couture: Gaultier à la montagne, Fendi en fleurs pour clôturer les défilés
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.