"Quand (Florian Philippot) dit que son départ va entraîner un changement de ligne, c'est juste faux", a affirmé sur BFM TV-RMC Mme Le Pen, au lendemain du départ du FN de M. Philippot.
Si elle est réélue présidente du FN lors du prochain congrès en mars, à Lille, "cette ligne que je porte depuis 2002 continuera à être portée", a garanti Mme Le Pen.
"Mais ça veut pas dire qu'il ne faut pas entendre, analyser les résultats d'une élection, écouter les inquiétudes", a-t-elle aussi souligné, prenant l'exemple de la perception d'une "procédure brutale, trop rapide" quant à la manière dont le FN veut sortir de l'euro.
Au séminaire FN des 21 et 22 juillet, Florian Philippot "dit +il y a un changement de ligne+, mais on a fait un communiqué que tout le monde a voté, y compris lui, il peut pas dire que nous abandonnons la souveraineté", s'est-elle offusquée.
"J'ai envie de dire à +Florian+: +tu peux partir (...), mais accuser le FN de choisir une ligne qui est une régression (...), c'est non seulement faux, déloyal et diffamatoire+", a-t-elle fustigé.
Et d'ajouter: "Je sais bien que dans la vie politique française, quand on veut se débarrasser de son chien, on l'accuse d'être d'extrême droite...".
Pour elle, d'ailleurs, M. Philippot "vient d'entrer dans ce groupe des personnes de mauvaise foi qui, pour se chercher un espace, nous rediabolisent. Ce n'est pas digne."
Mme Le Pen a assuré n'avoir "rien à retirer" de ses propos tenus en octobre 2016 évoquant un "coup de foudre intellectuel" avec M. Philippot lors de leur rencontre.
"J'ai le sentiment d'un gâchis, je sais qu'il va perdre son énergie, je sais --et il le sait aussi-- qu'il n'a pas d'espace politique", a-t-elle insisté.
"Nous pensons la même chose, nous défendons la même chose, nous avons la même sensibilité", a encore expliqué la députée du Pas-de-Calais.
En interne, "je l'ai beaucoup défendu" face à d'autres dirigeants FN très critiques, a-t-elle reconnu, "et ça rend la manière dont il part assez déloyale".
Mme Le Pen a enfin indiqué qu'un nouveau congrès FN se tiendrait en 2021 pour permettre aux adhérents de désigner "leur président et donc leur candidat à la présidentielle".
"Si demain il y a quelqu'un qui est mieux placé que moi (...), alors je lui céderai la place, c'est clair", a-t-elle garanti.
Pour la présidentielle 2022, "aujourd'hui je suis la mieux placée, dans trois ans, je ne sais pas".
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