"Nous allons imposer de nouvelles sanctions à la Corée du Nord", a déclaré le président américain, qui avait menacé mardi dans son premier grand discours aux Nations unies de "détruire complètement" ce pays et "son régime vicieux". Il doit s'entretenir dans la journée à New York avec ses homologues directement visés par les menaces nord-coréennes, le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président sud-coréen Moon Jae-In.
Mi-septembre, après une huitième série de sanctions sévères adoptées par le Conseil de sécurité, Donald Trump avait jugé qu'elles n'étaient qu'un "autre tout un petit pas" dans la bonne direction, en s'interrogeant sur leur impact.
A la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Moon a appelé à apaiser les tensions pour éviter "un affrontement militaire accidentel" avec Pyongyang. La Corée du Sud ne veut pas "l'effondrement" de la Corée du Nord, a-t-il assuré, plaidant pour une solution politique.
'Menace sans précédent'
En Chine, le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé "rester engagé dans la dénucléarisation de la péninsule coréenne" et souligné que le "dialogue" et un processus "pacifique étaient les uniques moyens" d'y parvenir.
Les dirigeants mondiaux restent divisés sur la meilleure façon d'amadouer Pyongyang même s'ils ont réussi par deux fois, en août et début septembre, à adopter à l'unanimité de nouvelles sanctions.
La Chine et la Russie, plus proches soutiens du régime nord-coréen et dont les chefs de la diplomatie doivent s'exprimer jeudi à la tribune de l'ONU, continuent à plaider pour des pourparlers diplomatiques, estimant qu'une action militaire - dont Donald Trump brandit régulièrement la possibilité - serait catastrophique.
Mercredi, Shinzo Abe a toutefois apporté son soutien à la position de Washington, qui répète que "toutes les options sont sur la table" pour ramener le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un à la raison.
"La gravité de la menace est sans précédent" et il est "urgent" d'y faire face, a affirmé le dirigeant japonais, dont le pays a été récemment survolé deux fois par des missiles de Pyongyang, qui a procédé aussi à son essai nucléaire le plus puissant à ce jour.
"Ce qu'il nous faut, ce n'est pas du dialogue mais de la pression", a-t-il martelé.
'En plein rêve'
Lors de la réunion du Conseil de sécurité prévue à 16H00 (20H00 GMT), le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson devrait insister pour une pleine application des sanctions internationales.
Il faut que le régime nord-coréen de Kim Jong-Un "cesse immédiatement les choix insensés qui pourraient mener à la chute" et "renonce à son programme nucléaire de façon vérifiable et irréversible", a insisté Moon Jae-In. Il a demandé à la communauté internationale de "riposter de façon plus vigoureuse" en appliquant les sanctions et en envisageant "d'autres mesures en cas de nouvelles provocations".
La dernière volée de sanctions de l'ONU a été adoptée le 12 septembre. Elles interdisent notamment les importations de textile nord-coréen et réduisent les approvisionnements de Pyongyang en pétrole.
"Nous avons quelques indications selon lesquelles il commence à y avoir des pénuries d'essence", mais "nous savions qu'il faudrait du temps pour que ces sanctions aient des effets", a assuré Rex Tillerson à New York.
Washington et ses alliés espèrent que ces sanctions renforcées obligeront Pyongyang à négocier la fin de ses programmes militaires.
Les Etats-Unis ont refusé toute concession pour obtenir l'ouverture de telles négociations, alors que Moscou et Pékin proposent un double moratoire, sur les expérimentations nord-coréennes et les exercices militaires américano-sud-coréens.
Commentant la menace militaire américaine, le président français Emmanuel Macron a estimé mercredi qu'elle pouvait "avoir un intérêt sur le plan tactique" pour "faire bouger la Corée du Nord: c'est quand de telles menaces ont pu apparaître que des mouvements vers la négociation ont pu se faire".
"Si la Russie et la Chine accroissent la pression par des sanctions additionnelles, c'est de nature à faire bouger la Corée du Nord", a-t-il ajouté.
Mais le ministre nord-coréen des Affaires étrangères a traité les dernières menaces de Donald Trump par le mépris: "Il y a un proverbe qui dit que les chiens aboient, la caravane passe", a déclaré Ri Yong-ho à son arrivée à New York. "S'ils essaient de nous faire peur avec des aboiements, ils sont clairement en plein rêve."
A LIRE AUSSI.
Corée du Nord: Trump ne "permettra plus" que la Chine n'agisse pas
Corée du Nord: les Etats-Unis demandent des sanctions sévères à l'ONU
L'ONU "condamne fermement" le tir nord-coréen "hautement provocateur"
- arrivée À new york
- chine
- corée du nord
- corée du sud
- Donald Trump
- Emmanuel Macron
- essai nucléaire
- Etats-Unis
- kim jong-un
- missiles
- moscou
- New-york
- Pékin
- péninsule coréenne
- programme nucléaire
- pyongyang
- réunion du conseil de sécurité
- ri yong-ho
- russie
- sanctions internationales
- shinzo abe
- solution politique
- Washington
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.