Après le passage de la consultation généraliste à 25 euros, le 1er mai, de nouvelles revalorisations entreront en vigueur le 1er novembre, comme le prévoit la convention médicale signée en août 2016 par l'Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux.
La publication de ces revalorisations au Journal officiel la semaine dernière avait suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux, certains s'offusquant notamment de voir la contraception considérée comme un acte complexe et coûteux.
Ces nouveaux tarifs, de 46 et 60 euros, s'appliqueront à des consultations "complexes" (comme la prise en charge d'une scoliose ou d'un diabète gestationnel) ou "très complexes" (comme celles visant à "informer un patient nouvellement atteint d'un cancer ou de la maladie d'Alzheimer sur son traitement"), chez les généralistes ou les spécialistes.
Une trentaine de motifs sont concernés par ces nouvelles consultations, qui seront "sans incidence financière pour les patients disposant d'une mutuelle", insiste l'Assurance maladie : elles seront remboursées selon les règles habituelles, à 70% pour la part prise en charge par la sécurité sociale, à 30% pour la part prise en charge par les complémentaires santé.
Les deux tiers de ces consultations seront même prises en charge à 100% par la sécu car "elles concernent la prise en charge de maladies complexes et instables pour des patients bénéficiant du régime d'affections en longue durée (ALD)", et pouvant à ce titre prétendre au tiers payant (dispense d'avance de frais).
D'autres, "à fort enjeu de santé publique", seront également intégralement remboursées par la sécu, comme les trois consultations obligatoires de suivi du nourrisson et la première consultation pour la contraception et la prévention des maladies sexuellement transmissibles chez les jeunes filles de 15 à 18 ans.
Ces dernières pourront "demander à leur médecin l'anonymat et à bénéficier de la dispense d'avance de frais, comme c'est déjà le cas pour la contraception d'urgence".
Au total, le "coût prévisionnel" de ces nouveaux tarifs est évalué à "37 millions d'euros pour l'Assurance maladie".
Ils visent à "prendre en compte la complexité de certaines situations médicales et à valoriser le temps plus important que les médecins doivent y consacrer", insiste l'organisme.
ac/db/pb
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