M. Laurent, en froid avec le leader de La France insoumise mais connu pour sa réserve quand il s'agit d'en parler, n'a pas mâché ses mots samedi contre celui qu'il a soutenu à la présidentielle. "Personne ne peut prétendre détenir la vérité à lui tout seul", a-t-il lancé, suscitant l'agacement des députés Insoumis qui assistaient à ce discours.
Se sont-ils sentis "piégés" en assistant à ce discours? "Piégés non, déçus oui, assurément", a répondu le député au Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Échos.
"Nous sommes venus à la Fête de l'Huma, comme c'est notre habitude, avec un état d'esprit fraternel", a assuré le député du Nord.
"Jean-Luc Mélenchon était absent, ça faisait longtemps qu'il était appelé à La Réunion (...) il y a une situation sociale (sur l'île) qui nécessitait un déplacement politique", a-t-il souligné, ajoutant qu'il "fallait absolument que le déplacement soit assuré avant la rentrée parlementaire" fin septembre.
Pour M. Quatennens, Pierre Laurent a "beaucoup trop parlé, avec une charge en règle" contre M. Mélenchon, alors qu'il regrettait avant la Fête de l'Huma que "les commentateurs ne parlent" que de son absence.
"Même si c'est dommageable, on ne va pas en faire un incident", a toutefois estimé le député Insoumis.
"Dans l'absolu, nous travaillons avec le Parti communiste", a-t-il ajouté, appelant Pierre Laurent à "ne pas incanter l'unité" mais plutôt de "travailler à ce qu'elle fonctionne".
"N'attendez pas de moi que je tape sur le Parti communiste. C'est le fruit du discours de sa direction, ce n'est pas la tonalité qu'il y a dans les allées", a jugé le député du Nord.
Interrogé sur la critique de M. Laurent visant le refus de M. Mélenchon de dire explicitement qu'il avait voté pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen, M. Quatennens a rétorqué que "le vote est secret". "Je n'ai pas voté pour Marine Le Pen", a-t-il dit, mais, a-t-il ajouté, "vous ne me ferez pas répondre à cette question" sur son éventuel vote pour M. Macron.
"Nous devons respecter le fait que oui, quand Marine Le Pen est au second tour, ce n'est plus un automatisme de faire barrage", a-t-il fait valoir.
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