Sur le circuit étroit et sinueux de Marina Bay, où les qualifications sont souvent décisives, l'Allemand de Ferrari ne pouvait ignorer la marche à suivre: en neuf Grands Prix dans la ville-Etat depuis 2008, sept ont été remportés par le pilote s'élançant en pole.
Or une victoire lui assurerait de reprendre la main dans la course au titre mondial, car trois points seulement le séparent du Britannique.
Hamilton n'ayant pu faire mieux que le cinquième temps des qualifications à 635/1000, sur un tracé où la puissance du moteur Mercedes ne saurait faire la différence, le quadruple champion du monde 2010-2013 dispose même d'un relatif matelas de sécurité.
Les Red Bull du Néerlandais Max Verstappen et de l'Australien Daniel Ricciardo, qui occuperont les deuxième et troisième positions au départ, n'ont pas facilité la tâche de Vettel.
'Juste heureux'
Les deux coéquipiers ont écrasé les essais libres vendredi et samedi, où les Ferrari se révélaient en retrait, s'affichant en favoris des qualifications. Mais l'Allemand a su réaliser le tour qu'il fallait quand il le fallait, en Q3, pour ravir à Verstappen la pole position et le record du circuit (en 1 min 39 sec 491/1000).
Il a beau s'agir de la quatrième pole pour Vettel à Singapour, où il s'est imposé à quatre reprises, l'Allemand n'en a pas paru moins surpris, à entendre ses cris de joie à la radio.
"Hier était difficile, cet après-midi était difficile, mais ce soir la voiture s'est réveillée", a-t-il ensuite expliqué, tremblant, avouant avoir pleuré la ligne passée. "Je savais que nous pouvions le faire. Nous avons un peu lutté pour en arriver là mais maintenant je suis juste heureux."
Dans la nuit singapourienne dimanche (20h00 locales/12h00 GMT), les Red Bull tenteront encore de contrecarrer ses plans.
"En course, ça ne sera pas simple de le dépasser. On verra ce qu'on peut faire dans le premier tour", a prévenu Verstappen. "J'accepte la défaite d'aujourd'hui mais je crois encore que nous pouvons gagner demain", a assuré Ricciardo. "Les courses ne se gagnent pas le samedi", a surenchéri leur patron, Christian Horner.
'Bon départ'
Quant à freiner les ardeurs d'Hamilton, Vettel pourra compter sur son coéquipier finlandais Kimi Räikkönen, opportunément intercalé à la quatrième place sur la grille, juste devant le Britannique.
"Nous savions que la journée serait difficile, mais je ne pensais pas que les Ferrari seraient si fortes", a reconnu le pilote Mercedes. "Nous gardons espoir, mais c'est un très mauvais circuit pour dépasser, ça sera une longue course. Je vais essayer de faire un bon départ pour passer au moins une voiture."
Egalement en vue depuis le début du week-end, les McLaren de l'Espagnol Fernando Alonso et du Belge Stoffel Vandoorne prendront le départ en huitième et neuvième positions et tâcheront de bien figurer dans une des rares courses où le manque de puissance de leur moteur Honda n'est pas un handicap rédhibitoire.
"Les six premières voitures sont trop loin en terme de vitesse de pointe en course, donc notre but sera de défendre nos places et essayer pourquoi pas de viser la septième", a souligné Alonso.
Les qualifications ont en revanche été compliquées pour les Français Esteban Ocon, dont la Force India n'est "pas au mieux" sur les circuits urbains, et Romain Grosjean, dont la Haas "manque d'équilibre", respectivement quatorzième et quinzième.
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