"Je vais confier à Stéphane Bern une mission pour recenser notre patrimoine culturel qui n'est pas en état et réfléchir à des moyens innovants de financer ces restaurations, dans les mois et années qui viennent", a précisé le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron visitait samedi matin, à l'occasion des Journées européennes du Patrimoine, le château de Monte-Cristo, élégante demeure style Renaissance qu'Alexandre Dumas s'était fait construire en 1844 à Port-Marly (Yvelines) et où il menait grand train. Criblé de dettes, il fut obligé de vendre sa propriété en 1849.
A la question "pourquoi Stéphane Bern ?", il a répondu : "Pourquoi pas ? Parce qu'il a cette passion, parce qu'il a montré dans ces dernières années son attachement au patrimoine culturel par ses émissions, et donné goût à cela à nombre de nos concitoyens".
"C'est une bonne chose de reconnaître l'importance du travail qu'il a fait ces dernières années, en lui demandant de le continuer de manière officielle et en lui donnant une place dans le travail de l'Etat".
Stéphane Bern a expliqué qu'un premier rapport était prévu dans 6 mois.
Il s'agit de "recenser les chefs d'oeuvre en péril, comme cela avait été fait par un illustre prédécesseur au XIXe siècle, Prosper Mérimée, et de trouver de nouveaux moyens de financement, sans surcharger le budget de l'Etat", a-t-il commenté.
"Je suis très heureux de pouvoir le faire. Je ne me dérobe pas, j'ai passé mon temps à défendre le patrimoine. Quand l'Etat vous le demande, vous le faites, c'est tout", a-t-il lancé.
"Je ferai cela en plus de mon travail, bénévolement, et s'il y a des réunions, je les ferai chez moi", a-t-il assuré.
Stéphane Bern, qui connaît les Macron depuis plus de trois ans, avait fait partie des personnalités invitées par le candidat à la brasserie parisienne La Rotonde au soir de sa victoire du premier tour de la présidentielle.
Monsieur Patrimoine
Depuis dix ans, M. Bern est officiellement le Monsieur Patrimoine du service public avec ses émissions multiples, en prime time à fortes audiences : Monument préféré des Français, Village préféré des Français, Secrets d'histoire, Visites privées (mobilier national)..., sans compter sa restauration du collège royal de Thiron-Gardais permettant son ouverture au public à l'année.
Le château de Dumas est un bon exemple de ces monuments à sauver, a relevé l'Elysée, puisqu'il a récemment été rénové, grâce à un concours de fonds publics et privés et un appel au public.
La Fondation du patrimoine, en partenariat avec le Syndicat intercommunal, propriétaire du château, a en effet lancé en 2015 un appel aux dons, qui a permis de recueillir près de 30.000 euros auprès de fidèles lecteurs de Dumas en France et à l'étranger, notamment de Russie, complétés par un mécénat privé de 200.000 euros de l'assureur Groupama.
Le président était notamment accompagné pour cette visite d'une quinzaine d'élèves de CM2 et de la ministre de la Culture Françoise Nyssen.
Au cours de la visite, le président a par ailleurs confirmé son intention de restaurer le château de Villers-Cotterêts (Aisne), où François Ier a signé en 1539 les ordonnances qui ont fait de la langue française la langue officielle.
"Le château est en très mauvais état. Nous allons restaurer le château de Villers-Cotterêts pour en faire le château de la francophonie", a expliqué le président, un projet qu'il avait mentionné durant sa campagne.
Dimanche Emmanuel Macron et son épouse Brigitte accueilleront les visiteurs à l'Elysée en milieu d'après-midi.
A LIRE AUSSI.
Pluie, pollution, usure... Le cri d'alarme de Notre-Dame de Paris
Pluie, pollution, usure... Le cri d'alarme de Notre-Dame de Paris
Hollande fait irruption dans la campagne pour mettre en garde contre le "péril" Mélenchon
Libye: une imposante cité romaine protégée par des volontaires
Aux Etats-Unis, l'idée d'une couverture maladie universelle revient en vogue
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.