La paire Pierre-Hugues Herbert/Nicolas Mahut aura la lourde tâche de donner l'avantage aux Bleus samedi lors du double sous peine de se retrouver au bord de l'élimination alors que la finale semblait à portée de raquette. Ce sera face au capitaine-joueur Nenad Zimonjic et à Filip Krajinovic à moins que la Serbie ne procède à un changement.
Novak Djokovic n'étant pas là, ni Janko Tipsarevic et ni Viktor Troicki, non plus, la troupe de Yannick Noah avait un boulevard devant elle sur le papier. Au sein de l'équipe des Balkans, le meilleur joueur Dusan Lajovic, n'est classé que... 80e mondial.
Mais face à Lucas Pouille (22e), le N.1 serbe par défaut a joué de manière décomplexée sur une surface, la terre battue, qu'il affectionne, et a pris à la gorge d'entrée le Nordiste qui s'est montré trop inconstant durant la partie.
"Cela s'est joué à quelques points. Cette balle de set qu'il sauve en faisant un let gagnant (au troisième set) aurait peut-être tout changé. Malgré cela, je sauve des balles de match (5 au total) et j'arrive à revenir", a expliqué le Nordiste de 23 ans, battu 6-1, 3-6, 7-6 (9/7), 7-6 (7/5) dans une partie où il a semblé, par moments, pouvoir inverser la tendance.
Mais pas assez agressif d'entrée, en panne de premières balles (50% de réussite seulement), le local de l'étape - il est né à Grande-Synthe dans le Nord - a plus passé son temps à courir après le score qu'autre chose.
Il avait déjà laissé passer une belle occasion lors des huitièmes de finale de l'US Open contre un joueur à sa portée, l'Argentin Diego Schwartzmann, et avait reconnu après le match "(s'être) pris la tête tout seul".
Cogite-t-il trop en ce moment? "Oui et non. Quand on gagne moins de matches, on est moins en confiance. Dans ce cas-là, les moments importants et de tension sont plus difficiles à gérer", a-t-il répondu, "pas abattu" pour autant après avoir raté le rendez-vous devant les quelque 15.000 spectateurs du stade Pierre-Mauroy.
Tsonga fait le job
Heureusement, Jo-Wilfried Tsonga a fait le job contre le novice Laslo Djere (95e) qui honorait sa première sélection, non sans toutefois se faire une petite frayeur dans la première manche (mené 4-2).
Le N.1 français (18e) disputait son premier match de Coupe Davis depuis... juillet 2016 et le quart de finale remporté à Trinec en République tchèque.
Blessé au genou gauche pour la demi-finale (perdue) en Croatie, il avait ensuite manqué le premier tour au Japon et le quart de finale, à Rouen contre la Grande-Bretagne, de la campagne 2017.
D'abord pour passer plus de temps auprès de sa compagne, alors enceinte, et ensuite pour rester auprès d'elle et de leur petit garçon, né en mars.
Tsonga comptait à l'origine faire l'impasse sur l'ensemble de la campagne selon Noah. Mais ce dernier a su le faire changer d'avis. Le Manceau avait revu sa position en avril et fait savoir depuis Monte-Carlo qu'il se rendrait disponible pour la demi-finale.
Même contre une Serbie décimée, sa présence ne s'est pas révélée superflue alors que Gaël Monfils, est blessé à un genou, et que Richard Gasquet, qui dispute un tournoi Challenger (2e échelon du tennis) en Pologne, court après son meilleur niveau.
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