L'attentat - le cinquième en six mois au Royaume-Uni - s'est produit vers 08H20 (07H20 GMT) dans la station de Parsons Green, située dans un quartier aisé du sud-ouest de Londres.
"Il y a eu une explosion", a dit à la presse le commandant de l'unité antiterroriste de la police de la capitale, Mark Rowley. "Nous considérons qu'il s'agit de la détonation d'un engin explosif artisanal", a-t-il ajouté, après qu'un autre responsable de l'antiterrorisme, Neil Basu, a évoqué un acte "terroriste".
La Première ministre britannique Theresa May a estimé que "l'engin explosif était destiné à faire d'énormes dégâts", à l'issue d'une réunion d'urgence de son cabinet convoquée après l'attaque qu'elle a qualifiée de "lâche".
Le niveau d'alerte a été maintenu à "critique", celui d'un attentat "hautement probable".
Les services de santé ont fait savoir que 22 blessés, dont aucun grièvement atteint, étaient traités à l'hôpital, "la plupart" pour des brûlures selon M. Rowley.
L'attentat, qui n'a pas été revendiqué pour le moment, intervient après une vague d'attaques ces derniers mois au Royaume-Uni revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique.
Peu après l'attentat, de nombreux témoignages ont commencé à affluer, décrivant l'explosion, mais aussi des scènes de panique.
"Il y a eu une énorme détonation", a déclaré à l'AFP, près de la station, Charlie Craven qui s'apprêtait à prendre le métro pour aller travailler au moment de l'attentat. "On prend le métro tous les matins (...) On n'aurait jamais pensé que ça arriverait ici".
Peter Crowley, a dit avoir vu "une boule de feu" et a posté sur son compte Twitter des photos montrant son front brûlé.
Panique
Des photos diffusées sur Twitter montraient ce qui pourrait être l'engin explosif artisanal : un seau blanc en train de brûler mais peu abîmé, dans un sac de congélation de supermarché LIDL à l'intérieur d'un wagon du métro, à proximité des portes automatiques, et dont sortent des fils électriques.
Cela suggère que "+l'explosion+ n'a que partiellement réussi", a estimé Hans Michels, professeur d'ingénierie chimique à l'Imperial College de Londres, dans un communiqué. "Une grande partie du seau semble être encore intacte et aucune des victimes ne présente de blessures mortelles".
Louis Hather, 21 ans, qui se rendait à son travail et se trouvait dans la rame, a décrit à l'AFP "des gens qui criaient et se précipitaient dans les escaliers". Blessé à la jambe dans la bousculade, il a réussi à sortir dans la rue où "des gens pleuraient. Ça sentait le plastique brûlé", a-t-il raconté, très choqué, parlant aussi d'"une femme amenée sur un brancard dans une ambulance avec des brûlures sur tout le corps".
Les environs de la station ont été bouclés par la police, qui a installé un cordon de sécurité et posté des hommes équipés de fusils d'assaut.
Les services d'ambulance et les pompiers se trouvaient également sur place, où des habitants du quartier qui ne pouvaient pas rentrer chez eux étaient assis sur le trottoir et tentaient de glaner des informations sur leurs téléphones, tandis que les commerces aux alentours leurs offraient du thé ou du café.
'Individus ignobles'
Le maire de Londres Sadiq Khan a condamné les "individus ignobles qui tentent d'utiliser le terrorisme pour nous toucher et détruire notre mode de vie", assurant : "mais nous ne nous laisserons jamais intimider ni battre par le terrorisme".
Donald Trump a, quant à lui, dénoncé sur Twitter des terroristes "ratés", affirmant qu'ils avaient été repérés par Scotland Yard avant l'attaque. De quoi fâcher Theresa May, qui a dénoncé des conjectures "d'aucune aide".
La plupart des précédents attentats au Royaume-Uni avaient été revendiqués par le groupe Etat islamique.
En mars à Londres, un assaillant avait utilisé un véhicule pour percuter des passants sur le pont de Westminster avant de poignarder un policier, faisant cinq morts.
En mai, un kamikaze s'était fait exploser avec une bombe artisanale à la sortie d'un concert d'Ariana Grande à Manchester (nord), faisant 22 morts.
En juin, des assaillants à bord d'une camionnette avaient foncé contre des passants sur le London Bridge avant d'en poignarder plusieurs, faisant huit morts.
Un autre attentat avait visé des fidèles près de la mosquée londonienne de Finsbury Park en juin. Il avait été perpétré par un homme qui avait foncé sur la foule, faisant une dizaine de blessés et un mort.
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