Cela va mieux. L'OM a "stoppé l'hémorragie", comme le demandait Rudi Garcia, après les humiliations contre Monaco (6-1) et Rennes (3-1), en venant à bout, mais sans génie, d'une équipe ayant choisi le "catenaccio" à la turque.
Adil Rami a décrispé l'OM en ouvrant le score en tout début de seconde période (48), devant la plus faible assistance du Vélodrome depuis sa rénovation pour l'Euro-2016: 8649 spectateurs.
Dans le jeu, la défense a tenu, même si le Français de Konyaspor, Mehdi Bourabia, a frappé la transversale (60). Yohann Pelé, qui relayait Steve Mandanda blessé, n'a pas eu beaucoup de travail, sauf en toute fin de match quand les Turcs jouaient leur va-tout.
Pour densifier un milieu de terrain trop facilement déchiré par Rennes, Rudi Garcia a choisi de lancer le jeune Boubacar Kamara, formé au club, titulaire pour son premier match de la saison.
Kamara première
L'adolescent (17 ans) s'en est bien sorti, bien aidé par le retour de suspension de Luiz Gustavo dans ce secteur, tranchant et même averti (70). Le Brésilien a aussi rappelé ses coéquipiers à la fin du match pour qu'ils n'oublient pas d'aller saluer leurs supporters.
En attaque, Valère Germain, déjà 5 buts en C3 cette saison, n'a pas eu beaucoup de ballons, et il a lui aussi touché la barre sur une reprise acrobatique difficile (56).
Le jeu collectif était un peu toussotant, ce football ne respirait pas la confiance, mais enfin l'OM a bien lancé sa campagne européenne, qu'il poursuivra à Salzbourg.
Cela va mieux partout, sauf pour l'ambiance. L'OM a joué ce match du rachat dans un stade désespérément creux, effet accentué au coup d'envoi par la grève des supporters, qui ne sont entrés qu'au bout de dix minutes. "Vide comme les promesses de Jacques-Henri, la tactique de Rudi", était-il écrit sur une banderole visant le président Eyraud et le coach.
Les supporters étaient réunis pour l'occasion dans le même virage, le Sud. Il s'agit de la pire affluence de l'OM en Coupe d'Europe depuis 2015 et un autre match de C3 contre Groningen (9010 spectateurs).
- Fumigènes et amende -
Une fois entrés en scène, les supporters, qui ont perdu depuis la saison dernière la gestion des abonnements, ont déclenché une pétarade accompagnée de fumigènes, ce qui coûtera une lourde amende de l'UEFA au club.
Les supporters sont entrés pour voir la seule occasion des leurs en première période, une frappe de Dimitri Payet (11), suivie de peu d'un tir dans le petit-filet de l'attaquant gabonais de Konyaspor Malick Evouna (12).
Juste après la pause, les fortes personnalités du groupe ont sorti l'OM de sa torpeur. Un corner de Payet a trouvé la tête de Rami au second poteau pour le 1-0.
Après son retour à la compétition peut-être un peu précipité contre Rennes, pour une blessure aux pectoraux, Rami a signé son premier but olympien. Il n'avait plus marqué en coupe d'Europe depuis la campagne victorieuse du FC Séville en C3 2016, en 8e de finale retour contre le FC Bâle (3-0).
Payet, lui, s'était montré combatif, comme il l'avait promis, n'oubliant pas ses tâches défensives, mais inhabituellement imprécis dans ses passes avant ce corner.
L'OM a eu plusieurs balles de 2-0, dont une pour Hiroki Sakai (65), sanctionné d'un remplacement avant la mi-temps contre Rennes. Un deuxième but aurait été bien pour lui et pour l'OM, mais vu la conjoncture, un 1-0 suffira.
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