- La gouvernance
L'unanimité qui a présidé à la nomination du triple champion olympique de canoë ne doit pas masquer les manoeuvres en coulisses. Associés dans la candidature, le mouvement sportif représenté par le Comité national olympique (CNOSF), l'État et ses ministres, la Ville de Paris et sa maire, la Région et ses présidents successifs, ont toujours affiché une belle unité.
Mais la donne pourrait changer. "On sent déjà la volonté des politiques de reprendre la main sur le dossier en profitant des quelques mois" durant lesquels le comité de candidature va se muer en comité d'organisation (Cojo), confie ainsi un proche du dossier. "Le mouvement sportif va devoir lutter pour conserver le leadership."
Le Cojo, en ordre de marche en février 2018, restera pendant plusieurs mois composé d'une poignée de cadres dirigés par Estanguet et le directeur général, Etienne Thobois, et fonctionnera grâce aux premiers subsides du CIO.
Parallèlement se mettra en place le Solideo, chargé de superviser la livraison des équipements (villages et centre nautique). Présidé par Anne Hidalgo, la maire de Paris, la Solideo sera dotée de 60 millions d'euros et associera la présidente de la Région, Valérie Pécresse, responsable elle de la bonne livraison des transports dont l'extension est programmée par ailleurs dans le cadre du projet du Grand Paris.
- Les travaux et leurs factures
Ils sont, et ce fut l'un des arguments majeurs du dossier, relativement limités. Le Village des athlètes et le centre aquatique sont les deux plus grosses pièces à construire et leurs travaux sont prévus pour débuter en 2019 pour livraison respectivement en 2024 et 2023.
Une seconde Arena, plus petite que l'historique, sera également construite à Bercy. Enfin, nombre d'installations existantes seront rénovées dans l'optique des Jeux comme le stade de France ou la nef du Grand Palais. Soucieux du détail, le CIO a même inclus, lors de son audit du dossier, les travaux de rénovation de Roland-Garros, pourtant financés indépendamment des Jeux par la Fédération française de tennis, dans le budget JO.
Imposé par le CIO, l'aménagement des transports pour les personnes à mobilité réduite sera également réalisé sur ce budget des travaux pérennes estimé à 3,3 milliards d'euros, soit autant que celui du Cojo dédié à l'organisation et aux installations temporaires.
Alors que le Cojo est abondé par des fonds privés (1,45 milliard du CIO) et les recettes issues de la billetterie et du sponsoring, le budget dévolu aux infrastructures est financé par de l'argent public, notamment 1 milliard de l'État et 500 millions d'euros des collectivités territoriales.
Une enveloppe qu'il s'agira de ne pas faire déraper au risque de provoquer le mécontentement d'une population qui veut bien des Jeux, à condition de ne pas les financer.
- Les sponsors et les billets
Le Cojo a déjà le droit de chasser ses futurs partenaires mais il ne pourra les afficher et en toucher les dividendes qu'au 1er janvier 2019.
D'ici là, et jusqu'à la veille des Jeux, Paris-2024 devra avoir séduit une trentaine de sponsors - le nombre habituel pour les dernières éditions - qui viendront abonder le budget du Cojo pour un montant espéré d'un milliard d'euros.
Un autre milliard est attendu des ventes de billets qui commenceront dès 2022 avec des prix plancher de 15 euros.
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