Le feu s'est déclaré peu avant l'aube à l'école Tahfiz Darul Quran Ittifaqiyah, un établissement de deux étages situé dans le centre de la capitale de ce pays d'Asie du Sud-Est à majorité musulmane.
Les pompiers se sont rapidement rendus sur les lieux et l'incendie a été éteint au bout d'une heure.
"Les enfants essayaient désespérément d'échapper aux flammes", a déclaré à la télévision le ministre des Territoires de la Fédération de Malaisie, Tengku Adnan Tengku Mansor.
"Des grilles en métal les empêchaient de sortir du bâtiment en feu", a-t-il ajouté.
Le directeur de la police de Kuala Lumpur, Amar Singh, a déclaré que "les corps étaient entièrement brûlés".
Des photos publiées dans les médias locaux montrent des lits noircis par le feu et couverts de cendres.
"Ils ne pouvaient pas s'échapper"
"Malheureusement, il n'y avait qu'une seule entrée, donc ils ne pouvaient pas s'échapper. Tous les corps ont été découverts regroupés les uns sur les autres", a-t-il ajouté.
Des responsables locaux avaient annoncé initialement la mort de 25 personnes, mais la police a revisé ce bilan à 24 -- 22 étudiants et deux enseignants.
"Je pense que c'est l'un des pire drame dans le pays au cours des 20 dernières années. Nous enquêtons sur les causes de l'incendie", a observé pour sa part le directeur du Centre d'incendie et de secours de Kuala Lumpur, Khirudin Drahman.
Selon le quotidien The Star, des habitants du quartier qui se sont réveillés tôt pour la prière du matin ont entendu des cris d'appels à l'aide et ont vu les flammes envahir l'étage supérieur du bâtiment, où les enfants dormaient dans des dortoirs.
Cette école religieuse opérait sans licence, a déclaré le ministre des Territoires. Des représentants des autorités locales avaient récemment attiré l'attention sur les conditions de sécurité incendie dans de tels établissements, selon des médias locaux.
"L'école religieuse n'avait pas de licence d'exploitation des autorités locales. L'école ne possède pas non plus de licence des autorités religieuses locales. De nombreuses autres écoles religieuses dans le pays" opèrent illégalement, a précisé le ministre des Territoires.
Le Centre d'incendie et de secours avait soulevé des inquiétudes quant aux mesures de sécurité dans les écoles privées religieuses non enregistrées auprès des autorités, connues sous l'appellation de tahfiz, observe le quotidien malaisien The Star.
Le journal ajoute que 211 incendies ont été recensés depuis 2015 dans de tels établissements -- des écoles coraniques qui accueillent en général des élèves de cinq à 18 ans.
De son côté, le vice-ministre des Territoires de la Fédération de Malaisie, Loga Bala Mohan, a exprimé sa sympathie aux familles et appelé à établir rapidement la cause du drame.
"C'est l'un des pires incendies touchant autant de vies dans la capitale ces dernières années. Nous voulons que les autorités établissent rapidement la cause de l'incendie mortel, de façon à empêcher d'autres drames à l'avenir", a déclaré M. Mohan.
En août, 16 personnes parmi lesquelles huit élèves avaient échappé à un incendie dans une école tahfiz à Baling (nord), selon le Star.
La Malaisie comptait 519 écoles tahfiz recensées jusqu'en avril dernier, mais nombre d'entre elles ne seraient pas officiellement enregistrées, selon le journal.
Un incendie majeur survenu dans une de ces écoles en 1989 dans l'Etat de Kedah (nord) avait coûté la vie à 27 élèves.
En octobre 2016, six personnes avaient péri dans l'incendie d'une unité de soins intensifs d'un grand hôpital de l'Etat de Johor (sud).
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