. Message, vous avez dit message ?
Les éléments de langage sont rodés côté parisien. "Il ne faut pas envoyer de message, seulement pour nous-mêmes", plaide ainsi Marco Verratti, au diapason de son président Nasser Al-Khelaifi selon qui le PSG a... "envoyé un message pour nous-mêmes".
Seul Adrien Rabiot estime que le club, critiqué partout en Europe pour son mercato XXL (plus de 400 millions d'euros, notamment pour attirer Neymar et Kylian Mbappé) et visé pour cette raison par une enquête de l'UEFA, a envoyé "un message" en infligeant au Celtic sa plus lourde défaite à domicile en compétition européenne, selon le statisticien Opta.
Mais le milieu français nuance aussitôt: "J'ai vu quelques résultats, et les favoris ont gagné, certains même largement". Ainsi le Barça a étrillé 3-0 son bourreau de la saison précédente en quarts de finale, la Juventus Turin, adversaire d'un autre calibre quand même que la formation écossaise.
Si le PSG n'a pas manqué ses débuts européens, et que son trident d'attaque a inscrit quatre des cinq buts de la soirée (un chacun pour Mbappé et Neymar, un doublé pour Cavani, un contre son camp écossais), le plus dur commence pour lui: réitérer les prestations de premier ordre sur la durée et quel que soit l'adversaire.
. 'Plier le championnat'
Son calendrier va lui permettre de rapidement se jauger dans différentes situations. Dès dimanche, il reçoit un Olympique lyonnais positionné sur le podium et dont le président, Jean-Michel Aulas, a beaucoup taclé Paris ces dernières semaines, l'accusant de déréguler le marché des transferts.
L'occasion de prendre une petite revanche ? "On fait abstraction de tout ça, après, les supporters parisiens doivent en avoir un peu marre", répond Rabiot. "Je ne sais pas si c'est dans le but de nous déstabiliser mais ce n'est pas la première fois, et c'est souvent avant les PSG-Lyon. Ce n'est pas ça qui va nous déstabiliser."
Viendra ensuite un déplacement à Montpellier, où le PSG de l'entraîneur Unai Emery avait été largement battu la saison dernière (3-0) et sévèrement inquiété sur son fond de jeu. Ce n'est pas la première saison où le club de la capitale, qui se veut taillé pour les joutes européennes, fait par moments preuve de suffisance face à des équipes un peu moins prestigieuses en championnat.
Cette fois, Paris veut "plier le championnat le plus vite possible", dixit Rabiot, et devra en faire la démonstration dans l'Hérault. Pour l'instant, son bilan est irréprochable en championnat, y compris contre des "petits": Metz a ainsi été rossé 5-1 pour le premier match de la "MCN", et Toulouse avait auparavant subi les foudres de Neymar, étincelant pour sa première au Parc des Princes (6-2). Après cinq journées, Paris n'a lâché aucun point, encaissé trois buts pour 19 inscrits.
. Finir 1er devant le Bayern
Il lui faudra enfin montrer ce qu'il est capable de faire face à un grand d'Europe, un club au passé encore plus glorieux que celui du Celtic, le Bayern Munich, lui aussi candidat au dernier carré de la Ligue des champions et dont les dirigeants ont eux aussi fustigé le comportement du PSG sur le marché des transferts.
Le Bayern s'est largement imposé mardi, 3-0 contre Anderlecht, malgré une prestation bien fade. Or, "c'est important d'arriver premier" de sa poule, clame Verratti, ce que le PSG n'a pas réussi à faire ces trois dernières saisons, et qui lui offrirait plus de chances d'éviter un cador en huitièmes de finale.
Terminer devant le Bayern dans cette phase de poules serait pour le PSG une belle revanche sur les critiques des dirigeants allemands, adeptes d'une stratégie plus prudente sur le marché des transferts, quitte à crisper dans ses rangs même. L'attaquant du Bayern Robert Lewandowski a ainsi récemment déploré que son club ne déboursait que des "sommes moyennes" sur le marché du transfert. Le PSG pourra-t-il profiter des dissenssions internes au Bayern ? Les gestes d'humeur sont là: Franck Ribéry a jeté son maillot après avoir été remplacé mardi soir...
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