"Bien évidemment" les dépôts de carburants seront une cible, "ce sera une grève qui aura des conséquences très concrètes sur l'économie française", a déclaré Jérôme Vérité, secrétaire général de la fédération CGT-Transports, lors d'une conférence de presse au lendemain de la première journée de mobilisation contre cette réforme par ordonnances.
Son homologue à FO, Patrice Clos, a promis des "actions fortes et puissantes", comme en mai 2016. A l'approche de l'Euro de football, les routiers avaient alors obtenu que le projet de loi travail ne modifie pas leur régime dérogatoire sur les heures supplémentaires.
"Marcher dans la rue, c'est bien mais on a vu dans le passé que des millions de salariés ne font pas bouger les lignes, alors on essaie autre chose", a ajouté M. Clos, qui a défilé mardi à Paris au côté du leader de la CGT Philippe Martinez.
Ce que prévoient les ordonnances est "un recul social sans précédent", qui en permettant "de s'attaquer aux primes d'ancienneté, entreprise par entreprise (...) attaque frontalement la fiche de paie des routiers français", a notamment expliqué Jérôme Vérité.
Les deux fédérations espèrent parvenir rapidement à un mouvement unitaire, qui s'élargisse ensuite à d'autres secteurs. "On commence avec les routiers", ont indiqué les deux représentants en souhaitant une "convergence des mobilisations".
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