. Plus fort que jamais
Qu'il semble loin, le dernier match du Paris SG en C1. Lui qui affiche depuis 2011, et son rachat par les Qataris, son inextinguible envie de remporter la reine des compétitions européennes, au nez et à la barbe de tous les grands d'Europe, avait été rossé par Barcelone, auteur d'une invraisemblable 'remuntada' (0-4 à l'aller, 6-1 au retour).
Après une telle rouste, le PSG allait-il rester attractif pour faire venir des joueurs capables de laver cet affront? Allait-il même réussir à retenir ses meilleurs joueurs qui, comme Marco Verratti, s'agaçaient des promesses de recrutement non tenues et rêvaient de clubs plus prestigieux?
Au moment de retourner dans l'arène européenne pour la première journée de la phase de groupes en Ecosse, le PSG peut répondre comme son capitaine Thiago Silva que Barcelone, "c'est oublié", et même faire valoir qu'il n'a jamais semblé aussi fort.
Paris a, en effet, réalisé cet été les deux plus gros transferts de l'histoire pour enrôler Neymar, désireux de sortir enfin de l'ombre de Messi où il se trouvait à Barcelone Barcelone, et la promesse française Kylian Mbappé, 18 ans seulement et convoité dans toute l'Europe.
. Crack mondial
Ces deux transferts, auxquels s'ajoute celui de l'expérimenté Dani Alves -et celui, un peu moins glamour, du latéral gauche Yuri Berchiche- font du PSG l'une des plus belles équipes en lice dans la Ligue des champions, aux côtés des grands Real Madrid, double tenant, Barcelone, Manchester United ou Juventus Turin.
A contrario de Manchester City ou même du Bayern Munich, le PSG a même dans ses rangs un Ballon d'Or en puissance. C'est d'ailleurs Neymar, considéré comme l'un des tous meilleurs joueurs du monde, qui a éliminé quasiment à lui tout seul le PSG en huitièmes de finale la saison précédente.
Pour s'offrir de tels joueurs après une saison tourmentée, le PSG a toutefois pris des risques lors du mercato. En s'engageant au total à débourser 415 millions d'euros (13 pour Berchiche, 222 pour Neymar, 145 au moment où l'option d'achat de Kylian Mbappé sera levée + 35 de bonus éventuels), il a attiré l'attention de ses rivaux européens sur des moyens jusque-là insoupçonnés.
. 'Délinquant régulier'
"Le PSG est un délinquant régulier et cela fait des années qu'il viole les règles du fair-play financier de l'UEFA", a ainsi fustigé récemment le président de la puissante Liga espagnole, Javier Tebas.
Le FPF, mis en place par l'organisateur de la Ligue des champions et l'Europa League, vise à empêcher les clubs de football professionnel de se financer par la dette, comme l'ont longtemps fait, par exemple, les clubs espagnols. Ainsi, les clubs participant à la C1 ne peuvent afficher un déficit supérieur à 30 M EUR sur trois saisons.
Or, Javier Tebas -et d'autres- accusent le PSG de s'appuyer sur "des aides d'Etat", en l'occurrence d'origine qatarie, pour doper son développement économique. "Le PSG et Manchester City bénéficient de partenariats qui n'ont aucun sens économique et ne sont pas jugés à leur juste valeur", plaide-t-il.
. 'Dans les règles'
L'UEFA, qui vérifiera les comptes du PSG pour la saison en cours en octobre 2018, a ouvert une enquête sur le cas du club parisien. Lequel s'est dit "très confiant" quant à cette procédure. "On a tout fait dans les règles", a assuré Nasser Al-Khelaifi, qui a plaidé dans une interview à la presse anglais lundi que le PSG comptait augmenter ses recettes de 20 à 40%.
En attendant, le PSG ne doit surtout pas se rater sportivement après pareil été. Invaincu sur la scène nationale (5 victoires en autant de rencontres) et seul leader de L1 devant le champion sortant Monaco, il débute sa campagne européenne contre une formation championne d'Ecosse mais qui avait encaissé 9 buts la saison dernière en phase de groupes contre le Barça (7-0, 2-0).
"Nous faisons notre chemin pas à pas, nous avons des objectifs importants dans cette compétition que nous abordons avec beaucoup de motivation et de responsabilité, a déclaré Unai Emery lundi. Nous avons de grands joueurs, une grande équipe. C'est le bon moment pour tout le club de continuer sa progression."
Et, dès mardi, de démontrer que le PSG de 2018 peut faire mieux que son bourreau de 2017.
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