A quelques centaines de mètres de là, entre 300 à 400 personnes, selon la préfecture, 2.000 personnes, selon la CGT, ont manifesté contre sa politique du logement.
La rencontre du président avec le public n'était pas prévue au programme de sa matinée dans la Ville rose, où il devait présenter le volet social de sa réforme du logement lors d'une table ronde à la mairie.
Après une longue visite dans un centre d'hébergement pour mères isolées, le président, déjà très en retard sur son programme, a décidé d'aller au contact de la population, à la veille d'une mobilisation contre sa réforme du Code du travail.
Ente 12h30 et 13h20, il a fait le tour de la vaste place pour saluer la foule maintenue derrière les barrières de sécurité. Parmi la foule figuraient des militants d'En Marche !, le comité local du mouvement ayant appelé ses adhérents à venir afficher leur soutien.
"Ne lâchez rien", "merci", lui ont répété les badauds. "N'ayez pas peur du peuple", lui a lancé un jeune homme.
Aux quelques critiques contre son mot de "fainéants" et la gestion de la crise aux Antilles, le président a répondu pied à pied.
"Mon combat est pour les gens qui n'ont pas de travail, qui veulent rentrer dans le travail et la stabilité, et pour les jeunes. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Il ne faut pas me faire dire ce que je ne dis pas", a-t-il répondu à une remarque contre sa phrase sur les "fainéants".
A une jeune Antillaise qui lui demandait de "démontrer que nous ne sommes pas qu'une terre de vacances", il a répondu que 400 policiers et gendarmes avaient été déployés avant l'ouragan Irma et "dès hier soir 400 de plus". "L'investissement est complet et la reconstruction le sera, rassurez-vous", a-t-il promis.
Pendant la matinée, il a passé plus de deux heures dans un centre d'hébergement du centre ville, prenant le temps de discuter très longuement avec les résidents.
En arrivant sur place vers 10H00, dérogeant à son habitude, le chef de l'État a longuement répondu à un journaliste qui lui demandait s'il regrettait d'avoir employé le mot de fainéants. "Absolument pas", a-t-il rétorqué.
"Je ne l'ai pas fait avec l'esprit de polémique", "les gens ont tort de déformer pour créer de fausses polémiques".
Du côté des opposants à sa politique, réunis devant le Monument aux morts, la CGT, Solidaires, FSU, NPA mais aussi les étudiants de l'UNEF ont déployé une grande banderole "Front social. S'unir et lutter pour ne plus subir et pour gagner", ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Je suis là pour +faire la fête+ à Macron", a lancé Sabine, 71 ans, remonté contre un président qui "démolit la Sécu". "C'est vraiment le président des riches, des banques", a-t-elle estimé.
A ses côtés, Tibo, 26 ans, a acquiescé: "Lui, son gouvernement et ses députés sont illégitimes. Ils ont été élus avec une abstention record".
D'autres banderoles ou affichettes ont été brandies comme "Président raté", ou "Rien n'est bon dans le Macron sauf pour les patrons", "ni fainéantes ni cyniques ni extrêmes mais citoyennes révoltées" ou encore: "Ça sent le Gattaz".
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