Et c'est reparti comme en 2009: à chaque match de Del Potro, les supporteurs argentins transforment Flushing Meadows en stade de football, avec leurs maillots blancs et bleus de leur équipe nationale et leurs chants.
Huit ans après son sacre à New York --son seul titre du Grand Chelem jusque là--, Del Potro, du haut de son 1,98 m, martyrise à nouveau ses adversaires avec ses services implacables et ses coups droits de plomb.
Comme en 2009, alors que le Suisse était invaincu depuis... 2003 à New York, "DelPo", 28 ans, a fait tomber Federer de haut mercredi.
Grand favori après ses sacres à Melbourne en janvier et Wimbledon en juillet, le Suisse, dont la préparation a été perturbée par des douleurs au dos, n'a pas vraiment fait illusion (7-5, 3-6, 7-6 (10/8), 6-4), alors que leur finale 2009 au déroulement épique (3-6, 7-6 (7/5), 4-6, 7-6 (7/4), 6-2) est entrée dans l'histoire du tournoi.
Au bord de l'abandon
Comme en 2009, l'Argentin, dont la carrière a failli être écourtée par des blessures récurrentes aux poignets, trouve sur sa route Nadal.
Il avait balayé à l'époque l'Espagnol en demi-finales sur le score sans appel de 6-2, 6-2, 6-2, réussissant l'exploit rarissime de battre Nadal et Federer dans le même tournoi.
Del Potro s'attend à une demi-finale, sa première en Grand Chelem depuis 2013, autrement plus compliqué qu'en 2009.
"Il est N.1 mondial, il est en grande confiance et comme il est gaucher, il peut me mettre en difficultés sur mon revers", a prévenu le 28e mondial, en quête de son 20e titre ATP, son premier depuis Stockholm en 2016.
L'Argentin doute aussi, en tous cas publiquement, de sa condition physique: malade et au bord de l'abandon contre l'Autrichien Dominic Thiem dans un 8e de finale en cinq sets où il a sauvé deux balles de match, il a prévenu dès la fin de son match contre Federer qu'il se sentait diminué physiquement.
L'Espagnol (31 ans) mène huit victoires à cinq au bilan de leurs confrontations, mais il reste sur deux défaites, dont une en demi-finales des JO-2016 de Rio.
'Sinon vous êtes morts'
C'est peu dire que Nadal se méfie de Del Potro: "C'est un +top-player+, quand il joue à son niveau, il est difficile à stopper, avec son coup droit, probablement le plus rapide du circuit", a noté le Majorquin qui n'était plus arrivé dans le dernier carré à New York depuis son deuxième titre en 2013.
"Il faut être agressif contre lui, car si vous le mettez en bonne position pour ses coups droits, sinon vous êtes mort", a-t-il prévenu.
Nadal n'a perdu que deux sets pour arriver dans le dernier carré et a balayé l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov (6-1, 6-0, 6-4) et le Russe Andrey Rublev (6-1, 6-2, 6-2) lors de ses deux derniers matches.
Mais le roi de Roland Garros (10 titres sur un total de 15 en Grand Chelem) se garde de tout triomphalisme: "Plus que mon prochain adversaire, ce qui est important, c'est mon niveau de jeu, si je joue bien, je peux battre n'importe qui, dans le cas contraire, cela devient difficile", a-t-il rappelé.
Il restera au vainqueur de cette demi-finale à affronter dimanche pour le titre, soit l'Espagnol Pablo Carreno Busta, 19e mondial, soit le Sud-Africain Kevin Anderson (N.32), deux invités-surprise sans titre majeur à leur palmarès.
Mais Nadal ou Del Potro serait bien avisé de s'en méfier: tout semble en effet possible dans ce tournoi 2017, rebaptisé "US wide Open", l'"US Open grand ouvert"...
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