Une mesure qui fait parler en cette rentrée: les tarifs du centre nautique. Pour avoir décidé d'une telle augmentation?
Nous avons souhaité revaloriser les tarifs pour être dans un niveau de prix plus en phase avec la qualité de l'accueil et des prestations offerts. Nous aurons une entrée à 4€, ce qui reste nettement inférieur à ce que l'on peut avoir dans tous les autres centres nautiques aux alentours (Douvres-la-Délivrande, Carpiquet, Argences…) Mais nous avons maintenu des tarifs extrêmement attractifs, par exemple sur l'abonnement famille ou encore les tickets par 10. Globalement, nous restons 30 % moins cher que les autres centres nautiques. L'idée derrière est surtout de ne pas voir nos frais de fonctionnement exploser, parce que nous ne pourrions pas suivre. Le centre nautique ne doit pas coûter plus cher en fonctionnement que les anciennes piscines.
Autre sujet de la rentrée, le gel des contrats aidés. La ville de Caen est-elle pénalisée?
En tant que ville, nous avons très peu de contrats aidés, mais Caen est touchée par le biais des associations qui remplissent des fonctions d'intérêt général. Nous allons faire en sorte que l'accompagnement de la ville reste le même mais nous ne pouvons en aucun cas nous substituer à l'État. Et même si je pense que, bien sûr, la France doit diminuer ses dépenses publiques, cela ne se fait pas comme ça: on ne peut pas changer la donne en cours de route alors que la parole de l'État était engagée sur ces contrats.
Et sur le budget de la ville, comme accueillez-vous les annonces du nouveau gouvernement?
Nous n'avons pas beaucoup de précisions sur la façon dont l'État va traiter les collectivités locales l'année prochaine. Ce qui nous inquiète surtout, c'est la suppression d'un certain nombre de lignes des contrats ville: cela a été fait de manière très aveugle, sans prioriser. En fait, ils ont arrêté tout ce qui n'était pas commencé. Or, les actions éducatives commencent par définition avec la rentrée scolaire. Sur Caen, cela représente une baisse de 18 % des aides de l'État sur le volet éducation et égalité des chances.
Un mot sur la situation des migrants à Caen. La justice a tranché cet été contre l'expulsion du squat du Venoix, rue de Falaise (bâtiment que la ville souhaite détruire pour construire la nouvelle MJC, NDLR). Comment accueillez-vous cette décision?
Ces sujets sont des questions de sécurité publique et de protection des personnes, que l'État doit régler. Les squats sont gérés par des associations dites caritatives, mais on entasse des gens dans des locaux qui ne sont pas forcément adaptés, sans soucis de la sécurité, s'exposant bien évidemment à des incendies, des choses comme ça… Ce n'est finalement rendre service à personne. Je ne sais pas si le juge a cru qu'il faisait de l'humanitaire, mais ce n'est pas responsable de laisser des gens dans des situations comme celle-là. Nous avons donc fait appel.
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