Vingt ans après la mort de Diana au terme d'une course-poursuite avec des paparazzi, son fils William, deuxième dans l'ordre de succession au trône, et son épouse, Kate Middleton, réclament une somme astronomique: 1,5 million d'euros de dommages et intérêts. A la hauteur du "choc" suscité par la diffusion des photos, avait expliqué leur avocat.
Lors de l'audience, début mai, devant le tribunal correctionnel de Nanterre, Me Jean Veil avait lu une lettre dans laquelle le prince William dénonçait des faits "particulièrement douloureux car ils nous rappellent le harcèlement à l'origine du décès de (sa) mère".
Le procureur avait pour sa part réclamé des amendes "très significatives" contre deux représentants de Closer - Laurence Pieau, directrice de la rédaction, et Ernesto Mauri, directeur de publication - et contre deux paparazzi de l'agence parisienne Bestimage, Cyril Moreau, 32 ans, et Dominique Jacovides, 59 ans, soupçonnés d'avoir pris ces photos. Les deux photographes nient toute implication.
Tous sont poursuivis pour atteinte à l'intimité de la vie privée ou complicité.
Dominique Jacovides est par ailleurs l'un des photographes réguliers qui suivent Emmanuel Macron pour l'agence Bestimage, dirigée par Michèle Marchand, dite "Mimi", une figure du milieu people présentée comme une conseillère de l'ombre du couple présidentiel.
"Intérêt légitime"
Les images publiées le 14 septembre 2012 dans Closer montraient Kate et William au bord de la piscine d'un luxueux domaine du Luberon. La duchesse n'y porte qu'un bas de maillot de bain.
Lors du procès, les avocats de Closer avaient invoqué l'"intérêt légitime" de cette publication qui véhicule "une image valorisante du couple".
Rapidement après leur parution, Kate et William avaient obtenu de la justice civile française l'interdiction de la cession et de toute nouvelle diffusion des photos litigieuses et avaient porté plainte.
Une semaine avant Closer, le 7 septembre 2012, le journal régional La Provence avait publié une photo de la duchesse en maillot de bain.
Pour cette photo qui "sans être indécente, sans être vulgaire", ne devait néanmoins "pas paraître", le procureur a requis des amendes avec sursis contre Marc Auburtin, alors directeur de publication du quotidien régional, et Valérie Suau, la photographe. Et le couple princier leur a demandé 50.000 euros de dommages et intérêts.
"Pour nous, c'était un honneur de les avoir dans la région", avait soufflé la photographe à la barre, lors de l'audience. "Ils n'étaient pas nus, il faisait bon. Ça ne m'a pas choquée."
Le tribunal, qui devait initialement rendre son jugement le 4 juillet, avait décidé de proroger sa décision.
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