Dans la cité balnéaire, théâtre d'une Université de rentrée des Républicains de Loire-Atlantique étape des "Ateliers de refondation" du parti après le cycle électoral désastreux de 2017, le rebond de la droite est en question.
"Pourquoi les Français se sont-ils détournés du vote en faveur de nos candidats, des idées que nous défendons ?", demande l'actuel secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer.
Pour lui, "ce ne sont pas des échecs de circonstance", même s'il y a "une dimension conjoncturelle, les affaires" qui ont marqué la campagne perdue dès le premier tour de François Fillon.
"Combien de fois nous sommes-nous reniés ?, s'interroge l'ancien patron de l'Assemblée nationale. "En regardant ce qui s'est passé depuis que je regarde la vie politique, il n'y a vraiment eu qu'entre 1986 et 1988 que la droite a conduit une politique de droite, et ça a marché. Mais comme on a perdu les élections en 88", ajoute-t-il.
Dans l'assistance ou dans la cour, des figures du parti de droite sont penchées sur des enjeux plus immédiats : la présidence de LR, qui se décidera les 10 et 17 décembre.
Présents, plusieurs candidats déclarés, Daniel Fasquelle, Florence Portelli. Un candidat possible est aussi présent, Bruno Retailleau et une personne qui a renoncé à une candidature apparaît dans l'après-midi : Valérie Pécresse.
Sur la ligne de départ depuis la veille, Laurent Wauquiez, bien qu'absent, cristallise l'attention, représenté par le député Guillaume Larrivé.
- Pas d'"excommunication" -
Valérie Pécresse, le matin, a dit dans Le Parisien sa crainte : un "risque" d'éclatement de son parti si M. Wauquiez en prenait la tête.
M. Fasquelle, devant la presse, élargit ce risque : "Oui, il y a un risque de la disparition de la droite, soit par éclatement et fragmentation, soit par immobilisme".
Mais en filigrane, il rejoint les craintes exprimées par Mme Pécresse : "Il y a un vrai danger d'enfermer le parti autour d'une ambition présidentielle et d'une seule ligne politique", au risque "de l'enfermement de la droite".
La même inquiétude est exprimée par Laurence Sailliet, autre candidate à la présidence du mouvement, ou par Isabelle Le Callennec, porte-parole de François Fillon pendant la présidentielle, qui craint un parti "+cornérisé+ sur les questions de sécurité et d'immigration".
Mme Pécresse temporise, si "certains ont mal pris (ses) propos : c'est vrai qu'après les défaites" politiques il y a de toute manière "des risques de division, de dislocation".
Mais elle enfonce ensuite le clou à la tribune : si la droite veut retourner aux responsabilités nationales, "il faut non pas se recroqueviller sur le noyau dur des militants les plus fidèles mais essayer de repartir à la reconquête du coeur de tous les Français", nouvelle mise en garde à Laurent Wauquiez qui doit faire dimanche sa traditionnelle ascension du Mont Mézenc (Haute-Loire).
Bruno Retailleau, qui avait coordonné la campagne présidentielle de François Fillon, demande lui "la fin des juppéistes, des sarkozystes, des fillonistes" pour éviter "de nouveaux échecs".
Le patron de la région Pays-de-la-Loire, qui devrait dire dans les prochains jours s'il se lance lui aussi dans la course à la présidence LR préfère s'essayer à une ligne médiane entre ses homologues d'Ile-de-France et d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Laurent Wauquiez et le mouvement Sens Commmun ? Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, tenants d'une droite moins identitaire et plus sociale ? "Pas d'excommunication" demande-t-il aux uns et aux autres.
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